Aussitôt saisi par son collègue des relations extérieures, le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a pris des mesures pour empêcher la tenue au Cameroun des activités de l’ambassadeur français des droits des LGBT+. Dans une correspondance adressée au gouverneur de la Région du Centre, Paul Atanga Nji explique pourquoi, Jean-Marc Berthon ne pourrait mener ses activités qui tendent à faire la promotion de l’homosexualité au Cameroun.
« Il importe de relever que les réunions et manifestations publiques au Cameroun sont soumises à l'autorisation préalable de l'autorité administrative, conformément aux lois et règlement en vigueur.
S'agissant du thème de la conférence-débat, il est en totale contradiction avec la législation en la matière, notamment les dispositions pertinentes de l'articles 347-1 de la loi N°2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal », indique la note.
Le ministre de l’administration est clair. L’entrée sur le territoire camerounais n’est pas interdite à l’ambassadeur des droites des LGBT+ français. Ce sont les activités qu’il compte mener sur place qui sont frappée d’interdiction. Il s’agit entre autres d’une conférence à l’Institut français pour débattre du genre et des orientations sexuelles.
Tout en reconnaissant que l'ambassadeur Jean-Marc Berthon peut séjourner au Cameroun à tout moment, il n'est pas possible de lui accorder une quelconque autorisation dans le cadre de l'objet ayant motivé son voyage.
Jean-Marc Berthon devrait également rencontrer le ministre camerounais des relations extérieures avec qui il comptait faire le point sur les droits des homosexuels au Cameroun. Aux dernières nouvelles, l’ambassadeur a annulé son déplacement au Cameroun.
L’homosexualité est l’un des sujets rassemble parti au pouvoir et opposition au Cameroun. La pratique est considérée comme une infraction prévue et punie par le code pénal. Même si dans les faits la pratique semble tolérée, les autorités camerounaises n’hésitent à sévir lorsque le comportement de certains homosexuels tend à semer des troubles à l’ordre public. Ce fut le cas du célèbre homosexuel Shakiro qui fut momentanément placé en détention pour son orientation sexuelle.