Dans un communiqué rendu public le 18 juillet dernier, le Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi est monté au créneau sans hésitation ni méditation, pour rappeler les uns et les autres à l’ordre sur le TON que ces derniers usent dans l’espace public contre les institutions et de la République tout comme ceux qui les incarnent. Tolérance zéro est le seul menu prochainement. Pan !
D’emblée, le membre du gouvernement a rappelé en substance que le « Cameroun se veut une démocratie et un Etat de droit ». En le rappelant, René Emmanuel Sadi se base sur les lois qui encadrent l’expression dans l’espace public au Cameroun, notamment les lois N° 90/046 du 19 Décembre 1990, abrogeant l’ordonnance N° 62/OF/18 Du 12 mars 1962 consacrant du même coup la liberté d’expression, d’opinion et de circulation, et la loi N°90-53 du 19 décembre de la même année, portant sur la liberté d’association.
Ces lois d’assouplissement ont été chèrement acquises au prix du sang de certains de nos compatriotes héros, morts pour la cause du Cameroun, c’était alors les années du monolithisme, ou parti unique. Pris sous cet angles, l’année 90 Donc être considérée dans notre comme le début des années dites années lumières, car c’est grâce « à la volonté et à l’engagement résolu du Président de la République, Son Excellence Paul Biya », a souligné le porte-parole du gouvernement. Une encre une feuille, sont ces deux éléments que le membre du gouvernement a utiliser pour interpeller les uns et les autres sur les dérives verbales qui se font de plus en plus visibles sur l’espace public au pays de Paul Biya. Dans cette montée en puissance du ton verbal contre les institutions de la République et les hommes qui les incarnent dans l’espace public, il faut voir la libre expression donnée dans les medias à travers leurs responsables, mais aussi les individus qui participent à l’avancement de cette liberté d’expression avec des vitrines qui leurs sont offertes sur les plateaux d’émissions qu’elles soient télévisées ou radios, encore moins cybernétiques. « Le foisonnement des organes de presse, des chaines de radios et télévisions, la multiplicité des formations politiques qui exercent librement, ainsi que la liberté de ton qui est l’une des caractéristiques incontestables, témoignent de l’effectivité de notre démocratie », a fait savoir René Emmanuel Sadi.
En analysant les contours de ce communiqué, il en ressort que les Camerounais peuvent s’exprimer librement, quel qu’en soit le canal qu’ils auront choisi, ils s’exprimeront sans aucune contrainte, approuver ou désapprouver l’action des pouvoirs publics, faire connaitre leurs points de vues sur l’ensemble des questions ayant trait à la vie nationale. C’est une fleur faite aux organes de presse aussi multiples qu’ils sont, mais une fleur qui peut faner si elle est mal entretenue ou est entretenue de façon abusive. Mais il ne faudrait pas que les uns et les autres se confondent dans les mots ou confondent les choses, parce que, attention, la liberté ne saurait être le libertinage. « Pour autant, la liberté dont nous tirons fierté aujourd’hui plus que hier, ne saurait donner à quiconque, la latitude d’attenter aux institutions de la République, ni à l’honorabilité de celles et ceux qui les incarnent, au premier rang desquels le Président de la République Son Excellence Paul Biya qui a été librement et majoritairement élu par ses concitoyens », a haussé le ton, le Ministre de la Communication.
La démocratie n’excluant pas le respect des institutions Etatiques et les hommes qui les incarnent, le porte-parole du gouvernement est monté au monté l’estrade pour rappeler à chacun et chacune les responsabilités qui sont les siennes pour l’intérêt supérieur de la nation. Le bâton et la carotte, c’est aussi la méthode à employer pour que la démocratie ait des meilleurs jours devant elle. « C’est pour cela qu’il est inacceptable que des compatriotes, fussent-ils des leaders des partis politiques ou d’opinion usent des propos irrévérencieux, injurieux voire offensants à l’égard de celui qui préside légitimement et avec bonheur aux destinées du Cameroun », a-t-il ajouté.
En condamnant ces comportements inacceptables des compatriotes, le gouvernement rejette les écarts de langage dans l’espace public au Cameroun qui se couvrent du manteau de la démocratie pour faire et dire tout ce que leur dictent leurs langues. Ce communiqué du Ministre de la Communication porte-parole du gouvernement intervient à la suite de tout ce qui s’est fait observer ces derniers temps dans les différentes chaumières dans notre pays, tout comportement qui a amené le Préfet du département du Mfoundi à rendre aussi public un communiqué qui recadre certains comportements des habitants de son ressort de commandement.