Actualités of Friday, 13 July 2018

Source: cameroun-info.net

Prorogation du mandat des députés: Célestin Djamen s’attaque au gouvernement

Paul Biya a prorogé le mandat des députés et des conseillés municipaux. Paul Biya a prorogé le mandat des députés et des conseillés municipaux.

Conseiller municipal SDF à la mairie de Douala 1er, Célestin Djamen souligne que la prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux pour une durée d’un an, fait partie de ce qu’il qualifie « du gouvernement par embuscade »

Paul Biya, le président de la République du Cameroun, a promulgué le 11 juillet dernier, une série de textes de loi récemment adoptés par les deux chambres du parlement camerounais. Parmi les actes pris par le chef de l’Etat, le plus significatif est la prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux élus le 30 septembre 2013, pour une durée d’un an « à compter du 15 octobre 2018 ».

Interviewé à ce sujet sur les antennes de la radio Equinoxe, le conseiller municipal Sdf à la mairie de Douala 1er, Célestin Djamen, n’est pas passé par quatre chemins pour critiquer le régime en place, qui selon lui, a amené depuis 35 ans, le Cameroun dans le noir.

« Concernant la prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux, ça fait partie de ce que j’appelle depuis toujours le gouvernement par embuscade parce que c’est du pur amateurisme », juge-t-il.

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Pour cet homme politique, l’élection des députés et conseillers municipaux est loin d’être une surprise, parce que le gouvernement avait le temps nécessaire pour penser à son organisation.

« En vérité, le pouvoir savait parfaitement qu’il y avait élection depuis cinq ans, que les conseillers municipaux et députés devraient être élus en septembre 2018. Par conséquent, on devait prévoir sur le plan de la logistique, de l’administration, financier, le nécessaire pour conduire ces élections, ce qui n’a pas été le cas », déclare ce conseiller municipal.

Pour expliquer le décalage de ces deux scrutins prévus en 2018, le gouvernement a indiqué aux parlementaires que c’est pour éviter des chevauchements entre la présidentielle, les municipales et les législatives. Des raisons qui selon cet ancien candidat au poste de président régional du bureau Sdf, sont impertinentes. « On n’est pas surpris de cette énième embuscade de Paul Biya. L’opposition est là et elle attend de jouer pleinement son rôle», explique Célestin Djamen.