Le médiateur universel Shanda Tonme joint sa voix aux populations de Mora et à celle du Centre International Mandela pour demander la libération du proviseur du lycée de Kourgui, Majila Moïse jeté en prison pour une affaire d’insulte qui date de 2022. Il écrit une note au ministre de la justice pour dénoncer le profil trouble du juge d’instruction Gaoussou Taira surnommé « le Sanguinaire », en charge du dossier.

Monsieur le Ministre d’Etat,
J’ai l’avantage de vous renouveler mes civilités, de même que mes encouragements, et de saisir cette occasion, pour vous transmettre une copie de la note d’information de l’organisation de droit camerounais « Mandela Center International », laquelle assure une veille permanente sur les violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, avec un niveau de crédibilité appréciable.

Au regard du contenu de la note qui met en exergue les renseignements repris en objet, j’implore votre prompte intervention pour la libération, éventuellement sous caution, du Proviseur du lycée de Kourgui, monsieur Majila Moïse, placé en détention à la prison de Mora par le juge de premier grade et juge d’instruction n°2 Gaoussou Taira au Tribunal de première et de Grande instance de Mora.
En effet le juge n’aurait pas respecté les formes procédurières prévues par la loi. Faudrait-il encore le rappeler, nous sommes, Monsieur le ministre d’Etat, dans une zone non seulement sous scolarisée, mais en plus avec un manque choquant de personnels éducatifs. Même si nul n’est au-dessus des lois et nul n’est censé ignorer la loi, le cas de cet enseignant mérite un traitement préférentiel voire spécial, dans l’intérêt des enfants et de la paix sociale.
Il va sans dire, que si l’éducation des enfants ne saurait être sacrifiée pour satisfaire le désir de vengeance et la démonstration de puissance d’un politicien, l’éducateur doit à son tour se comporter de manière à demeurer un modèle sur tous les plans.

Par ailleurs je recommande vivement une enquête sur les états de service du magistrat Gaoussou Taira, contre lesquels des accusations très graves d’extorsion des fonds, de chantage et de menaces sont portées avec des précisions qui ne sauraient vous laisser insensibles.
Dans l’attente, hautes et citoyennes considérations./.

SHANDA TONME