Dans l'obscurité des ruelles mal éclairées et des chambrettes sordides, un drame silencieux se déroule chaque nuit dans les coins les plus sombres du Cameroun. La prostitution, l'une des réalités les plus sombres et tragiques de notre société, est un phénomène qui ne cesse de se propager, poussant des femmes désespérées à vendre leur intimité pour survivre.

A en croire le blog "achouka.mondoblog" de Ecclésiaste DEUDJUI, les prostituées du Cameroun ne sont pas les glamour girls que l'on voit sur les réseaux sociaux. Ce ne sont pas des femmes qui ont rêvé de devenir prostituées, mais plutôt des âmes brisées par la précarité, la déperdition scolaire, les grossesses inattendues ou même la drogue. Certaines ont été poussées dans cette voie sombre dès leur plus jeune âge et se retrouvent condamnées à cette vie jusqu'à leur vieillesse.

Ces femmes, dont les visages sont marqués par les déceptions amoureuses et les désillusions, se tiennent debout chaque nuit, attendant désespérément dans l'ombre des ruelles. Elles ont perdu leur sensibilité émotionnelle, leur dignité, et souvent même, l'estime de soi. La prostitution devient leur seule option dans un monde qui les a abandonnées.

La pratique elle-même est encore plus sordide. Les rencontres se déroulent dans des chambrettes miteuses, sur des matelas mal cousus ou parfois simplement sur des cartons déchirés. Les prostituées guident leurs clients dans un labyrinthe obscur de bâtiments en construction, où les transactions se déroulent rapidement, sans aucune considération pour le respect ou la décence.

Les proxénètes, ou maquereaux, ajoutent une couche supplémentaire de tragédie à cette réalité déjà horrible. Ces individus sans scrupules vivent des revenus générés par le commerce de leurs petites amies, les exploitant sans pitié. Les prostituées paient des loyers exorbitants pour des chambres minuscules dans des auberges mal entretenues. Elles sont contraintes à un cycle de passes interminables pour rentabiliser leur maigre activité, sacrifiant leur santé physique et émotionnelle dans le processus.

La société camerounaise ferme souvent les yeux sur cette réalité, permettant à cette tragédie humaine de se perpétuer. Les autorités, les institutions et la société dans son ensemble doivent prendre conscience de cette situation critique et prendre des mesures pour aider ces femmes vulnérables. La vraie prostitution au Cameroun est une expérience qui hante ces femmes pour le reste de leur vie, et il est de notre devoir en tant que société de mettre fin à ce cycle de désespoir et de souffrance.

Alors que le pays avance vers l'avenir, il est impératif de reconnaître et de traiter ce fléau social avec sérieux et empathie. C'est seulement ainsi que nous pourrons espérer offrir un avenir meilleur à ces femmes, les sortant de l'ombre et leur offrant une chance de vivre une vie digne et respectueuse.