Un cas récent à l'Université de Douala met en lumière un phénomène inquiétant qui gangrène les établissements d'enseignement camerounais : le proxénétisme organisé ciblant les jeunes étudiantes. Cette pratique, qui se développe dans les collèges, lycées et universités, révèle une face sombre de la société que les autorités peinent à combattre.
L'affaire qui vient d'éclater à l'Université de Douala est emblématique de ces réseaux d'exploitation. Une étudiante s'est retrouvée piégée dans un système où son image était utilisée dans une "galerie" servant à recruter des "clients" décrits comme des "grands de la ville". Plus troublant encore, la jeune femme ne percevait pas les paiements de ces rencontres, l'argent étant directement versé à l'intermédiaire. Face à ses protestations, ce dernier s'est contenté de proposer de retirer sa photo de sa galerie, illustrant l'impunité dont jouissent ces réseaux.
Ce cas soulève des questions fondamentales sur la protection de la jeunesse camerounaise. À l'approche de la fête de la jeunesse, il devient urgent d'interpeller non seulement les autorités éducatives, mais aussi les parents et la société dans son ensemble. La responsabilité est collective, impliquant tant les "clients" qui alimentent ce système que ceux qui ferment les yeux sur ces pratiques.
La lutte contre ce fléau nécessite une action concertée : renforcement de la surveillance dans les établissements, sensibilisation des étudiants aux risques, mise en place de cellules d'écoute et d'accompagnement, et surtout, application stricte des lois contre le proxénétisme et l'exploitation sexuelle.