Les Lions indomptables du Cameroun ont triomphé des Auriverde sur le score étriqué d'un but à zéro face au Brésil. En dépit de cette victoire, le Cameroun n'est pas qualifié pour les huitièmes de finales tant la Suisse est venue à bout de la Serbie par un score de 3 buts à 2. Au finish, seuls le Brésil et la Suisse iront au second tour. Au terme de ce premier tour, le rugissement tardif des rois de la forêt a permis de se rendre compte, de manière substantielle, du management par tâtonnements de la sélection nationale. L'éditorial de la rédaction est signé Serge Aimé Bikoi.

Sans conteste, la gestion, le contrôle et le coaching de la sélection fanion du Cameroun se sont avérés problématiques, voire médiocres. A l'issue du premier tour de la coupe du monde Qatar 2022, le manager sélectionneur de l'équipe nationale a aligné trois équipes différentes. Les premiers changements ont été opérés dès la 2ème rencontre face à la Serbie. Ce jour-là, le gardien de but titulaire, André Onana, a été mis à l'écart pour "indiscipline" au profit de Devis Epassy, dont la verve a été époustouflante hier face au Brésil au point de décrocher, in extremis, le trophée de l'homme du match. Aussi a-t-on noté, au 2ème match, l'entrée de Kunde Mallong au milieu de terrain en lieu place de Oum Gouet. De manière globale, les premier et troisième matches ont affiché deux classements diamétralement opposés. Tous les compartiments ont subi une mue. De la défense à l'attaque en passant le milieu de terrain. Dans le compartiment défensif, l'axe central a été muté. Enzo Ebosse et Christopher Wooh ont, respectivement, remplacé Nicolas Nkoulou et Jean Charles Castelleto. Au milieu de terrain, l'entrée de Moumi Ngamaleu, dès l'entame de la rencontre face au Brésil, a contribué à doper l'entre-jeu de manière singulière et l'ensemble du compartiment de façon globale au point où l'équipe a escompté, au demeurant, une victoire à la faveur du pivot, du feu follet, du gate keeper, meiux à la faveur de la tête de proue de l'attaque, Vincent Aboubakar, auteur de l'unique but du match.

Au total, du premier au troisième match, seuls cinq joueurs sur les 26 retenus ont été titularisés dès le départ, en l'occurrence Fai Collins, Nouhou Tolo, André Franck Zambo Anguissa, Éric Maxime Choupo-Moting et Brian Mbeumo. La troisième équipe ayant croisé le Brésil est, sans doute, la meilleure que le staff technique aurait dû aligner depuis le début de cette compétition planétaire, mais en vain! Dès le premier match, le déséquilibre de l'axe central du compartiment défensif a été constaté au point où l'ancien portier des Lions indomptables du Cameroun a exigé, selon des sources crédibles, la non-titularisation de cet axe central. Le gardien titulaire de l'Inter Milan, qui a eu maille à partir avec le manager sélectionneur, a montré la lune après le faux pas consécutif au premier match opposant le Cameroun à la Suisse, mais le staff technique a regardé le doigt. L'exigence urgente de la mutation de l'axe central au deuxième match par le gardien titulaire des Lions n'a pas rencontré l'assentiment du patron de la sélection nationale. Toute chose à laquelle il s'est, fermement, opposé. Illico presto, il y a eu un clash entre les deux à telle enseigne que le jeune portier en a fait les frais. Mais chose curieuse l'équation à une seule inconnue d'André Onana a été, finalement, mise en application au troisième match puisque l'axe central a été, magistralement, tenu par Christopher Wooh et Enzo Ebosse. Le match Brésil-Cameroun donne, in fine, raison à celui qui est étiqueté, aujourd'hui, comme un "indiscipliné". Comme quoi à quelque chose, malheur est bon. Malgré le management tatillon de l'équipe nationale, malgré le management par tâtonnements, les Lions indomptables du Cameroun sortent de la compétition la tête haute avec 4 points derrière le Brésil et la Suisse.

Il est donc impératif de tirer les leçons de cette élimination, de capitaliser, de rentabiliser et de fiabiliser les virtuoses footballistiques de la tanière ayant fait des émules. Devis Epassy, Christopher Wooh, Enzo Ebosse, Jérôme Ngom, Olivier Ncham, Nicolas Moumi Ngamaleu, Kunde Mallong, Brian Mbeumo, André Franck Zambo Anguissa, Vincent Aboubakar et E.M. Choupo-Moting, etc méritent d'être mieux encadrés, valorisés et sublimés afin de devenir plus compétitifs, plus véloces et plus conquérants pour obtenir un rendement favorable chaque fois et gagner plus de lauriers dans les jours à venir. Vivement que les médiocres ayant le pouvoir à l'heure actuelle au sein de la tanière des Lions et à la tête de l'équipe nationale soient débarqués afin que le déséquilibre des compartiments défensif et offensif observé durant cette compétition n'ait plus droit de cité lors des compétitions ultérieures! Plus jamais ça ! Comprenne qui pourra et réagisse qui voudra.