A ces enfants encore à l'âge de l'innocence qui ne demandent alors qu'à téter maman ou à manger et à jouer à « Toto tire Nama », pour les plus âgés, le "géantosaure" explique en chanson que "Pô Mbia" « doit seulement que partir » , qu'« il doit sauf que "go" », comme on dit dans mon quartier mal famé.

7 ans plus tard, soit maintenant que ces enfants sont devenus adultes (à condition que la malgouvernance chronique de Biya les ait épargnés) et se frottent puis se piquent tous les jours à la gestion hasardeuse d'un pays par Paul Biya et Compagnie qui ont tout confisqué pour eux, ne laissant aux Camerounais le choix qu'entre mourir au pays de misère, de coupure d'électricité –au moins quatre fois par jour dans les grandes métropoles et plus dans l'arrière-pays, de soins de santé déficient et onéreux, de brimade militaro-policière, d'écoles et collèges publics devenus sinon plus, du moins aussi coûteux que les écoles et collèges privés, et mourir dans la Méditerranée en quête d'Occident-eldorado, le Me chanteur de la politique retourne sa veste à une vitesse supersonique pour dire à ces ex-enfants qu'il n'y a pas mieux que Paul Biya, qu'il faut encore lui accorder 7 bonnes infernales années de destruction d'un Cameroun qui a désormais son « Kossovo", représenté par les régions anglophones, en plus d'être en guerre dans sa partie Nord, contre un curieux Boko Haram dont les mauvaises et impertinentes langues disent qu'il a été fabriqué par les bons soins des agents du régime, à la fois pour légitimer la violence d'Etat, et justifier d'importants décaissements d'argent du trésor public pour cause de vrai-fausse acquisition de matériels militaires, avant de devenir incontrôlable, parce que les vrais-faux preneurs d'otages recrutés pour faire semblant, n'ont pas reçu la contrepartie convenue de leur implication dans cette mascarade.



Trop c'est trop, chantait alors Me Momo

Sauf que cette fois-ci, Me Jean de Dieu Momo a oublié de nous le dire en chanson. Et c'est ce qui manque le plus par ces temps où résignés, désespérés de voir enfin arriver l'alternance, les Camerounais accepteraient volontiers que des « Gens du Diable » les prennent pour des idiots congénitaux, à condition que ce soit en chanson.

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En 1978, dans son titre « En chantant », Michel Sardou disait « Et c'est tellement plus mignon De se faire traiter de con ».

Alors, Maitre auteur-compositeur, à vos feuilles et stylos ! En chantant, bien sûr !

En chantant la déchéance de l'homme politique ventriloque et de l'intellectuel organique camerounais. Une espèce en voie de prolifération décidément incapable sous nos tristes cieux d'être autre chose qu'organique et alimentaire !

Reconnaissons quand même à leur décharge, que le régime Biya a une manière bien futée de les affamer, et de les torturer qu'il ne peut finalement que venir à bout de leur conscience et de leur sens de la liberté et de la justice. Mathias Eric Owona Nguini est passé à la moulinette depuis des lustres, Garga Haman Adji a fini par abandonner le filet à pêche de baleines pour se faire tout doucereux dans son coin, Maurice Kamto a lâché du lest un bon bout de temps avant de se raviser, Célestin Bedzigui s'et reconverti en homme politique "raisonnable", "version Renouveau National", Maintenant c'est Me Momo Jean de Dieu qui fait l'avocat du diable… Et ils sont encore nombreux –vous ne perdez rien à attendre- sur la liste d'attente des félons qui entreront bientôt en action pour vous seriner le plus sérieusement du monde qu'en raison de la situation catastrophique créée par Paul Biya il est vitalement impératif que les Camerounais restent unis derrière le fondateur du chaos pour se tirer du pétrin. Vous saviez déjà que l'union fait la force ? Eh bien, retenez qu'elle peut aussi bien faire la farce !

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Démonstration en est faite dans la vidéo ci-dessous. Où les yeux dans les yeux, Me s'échine à jouer à l'idiot qu'il n'est pas, juste pour démontrer au public que l'opposition au Cameroun est une bande de tarés, et que par conséquent, Biya reste le "meilleur... risque".