Les membres de la collégialité à l’audience criminelle du 12 décembre 2017 n’arrivaient pas à s’entendre sur le partage de l’argent qu’un justiciable leur avait remis pour obtenir une mise en liberté provisoire.
Scène surréaliste hier mardi 12 décembre 2017 à la Cour d’appel de l’Ouest, à Bafoussam. Le président de cette instance judiciaire, François Xavier Mbono, a dénoncé les membres de la collégialité de l’audience criminelle qui s’étaient fait corrompre par un accusé. Celui-ci leur avait remis de l’argent en échange de sa mise en liberté provisoire. Seulement ils n’ont pas pu s’entendre au moment du partage de la somme reçue.
« Les éclats de voix se sont élevés et le président de la Cour d’appel les a surpris. Il a demandé que chacun vienne déposer ce qu'il a reçu à son secrétariat et qu'ils aillent continuer l’audience. A la reprise il est venu en pleine audience avec l'argent en main dénoncer cet acte de corruption devant les justiciables et les avocats médusés », rapporte un avocat ayant requis l’anonymat. Notre source ajoute que le magistrat a rappelé que « ce n'est pas le président de la République qui viendra assainir la justice ». L’affaire qui avait été suspendue le temps de partager l’argent de l’accusé-corrupteur ainsi que les autres qui étaient encore su la table ont été finalement renvoyées.