Actualités Criminelles of Wednesday, 27 April 2016

Source: camer.be

Quand la condamnation de Yves Michel Fotso embarrasse

Yves-Michel Fotso, ancien directeur général de l’ex-Camair Yves-Michel Fotso, ancien directeur général de l’ex-Camair

L’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie de navigation aérienne du Cameroun, (Camair), Yves Michel Fotso, a été condamné par le Tribunal criminel spécial lundi dernier à une lourde peine de prison à vie.

Une sentence qui ne surprend pas un avocat qui a requis l’anonymat : «monsieur Fotso avait déjà fait savoir qu’il ne viendrait plus devant ce tribunal où son sort à son sens était déjà scellé. Et depuis trois mois, vous constatez qu’il est toujours absent. Les juges peuvent considérer que ce type de justiciable se moque de leur tête. Et lui infligent la peine maximale, en son absence».

Il n’en demeure pas moins que cette condamnation à vie apparait comme un acharnement, estime un homme du sérail. «L’ancien Adg de la Camair purgeait déjà une peine de 25 ans de prison dans une précédente procédure. Il lui en reste une autre pendante devant la cour suprême. Avec à côté de lui une certain Marafa Hamidou Yaya, très craint par les hommes du sérail, lui aussi condamné pour « complicité intellectuelle».

Quel en sera l’issue, surtout en ce qui concerne encore Yves Michel Fotso ? «C’est un homme déjà noyé qui ne doit plus avoir peur de l’eau», conclut un avocat. Une source introduite à la prison centrale de Yaoundé révèle que le fils du milliardaire de Mbo ne s’est pas montré particulièrement ému par cette sentence, sans pouvoir expliquer pourquoi. Mais dans certains cercles du pouvoir à Yaoundé, si l’on ne conteste pas la décision du tribunal, elle est tout de même émouvante.

Et éprouvante. Et d’aucuns se demandent si son milliardaire de père, Victor Fotso, réputé proche du président de la République, ne l’a pas définitivement lâché. En tout cas, l’attitude de ce justiciable et le sort à lui réservé, continuent de susciter des interrogations dans les salons huppés de la capitale camerounaise, et ailleurs. Particulièrement dans son village natal, chez les Todjom de Bandjoun.