Actualités of Thursday, 19 November 2015

Source: cameroon-info.net

Quatre policiers interpellés à Ngaoundéré

Les soldats de la BIR sur le front au Nord (Archives) Les soldats de la BIR sur le front au Nord (Archives)

Les quatre agents de la police sont des éléments de l’Equipe Spéciale d’Intervention Rapide (Esir). L’Œil du Sahel du 19 novembre 2015 rapporte l’information sans révéler l’identité des concernés. Le journal néanmoins dit que leur interpellation, survenue le 13 novembre, a été instruite par le commissaire divisionnaire Jacques Mem, délégué régional de la Sûreté nationale pour l’Adamaoua.

Le lieu de leur détention, après avoir séjourné pendant trois jours au commissariat de gare, est gardé secret. Ces policiers envoyées par leur hiérarchie dans des zones de brousse afin d’assurer la sécurité, ont visiblement décidé de remplir une mission autre que celle qui leur avait été confiée. Celle d’accompagner un réseau de contrebande de médicaments.

Du récit de L’Œil du Sahel, on peut lire: «Il est environ 22h30 ce 13 novembre 2015 au quartier Sabongari à Ngaoundéré. Cette même nuit-là, le commissaire central de la ville de Ngaoundéré déploie une patrouille motorisée sous la conduite de l’officier de police principal Robert Makang. C’est donc au niveau de l’ancien magasin du PAM au quartier Sabongari, que l’équipe de la patrouille aperçoit une fourgonnette blanche transportant des cartons suspects. Le chauffeur du véhicule interpellé refuse de s’arrêter».

Les policiers en patrouille se mettent ainsi à la poursuite de la fourgonnette. «Après une heure de recherche, l’équipe de Robert Makang retrouve ledit véhicule au quartier Madagascar lieu dit Garage Garou, dans un endroit obscur. A bord, se trouvent le chauffeur Abdoulaye Oumarou, 42 ans ; le convoyeur Abdoulaye, 35 ans et quatre policiers de l’Esir», poursuit le tabloïd.

Si les éléments de l’Esir réussissent à s’enfuir, les policiers mettent en revanche la main sur le chauffeur et son convoyeur. La fourgonnette et ses occupants sont conduits au commissariat central de la ville. Selon notre confrère, «une fouille minutieuse va permettre de découvrir des médicaments de contrebande. Les éléments du commissariat retrouvent par la même occasion une somme de 1.991.000 Fcfa détenue par le chauffeur et le convoyeur». souligne notre confrère.

Le lendemain, «par expertise des responsables de la délégation régionale de la Santé publique en présence du procureur de la République, ces médicaments contrefaits ont été évalués à plus de 35 millions de Fcfa». Les éléments de l’Esir arrêtés entre temps et les deux autres occupants de la fourgonnette méditent leur sort dans une geôle du chef-lieu de la région de l’Adamaoua.