Actualités of Saturday, 29 April 2017

Source: cameroon-info.net

Que se passe-t-il entre Vision4 et Denis Nkwebo?

C’est en tout cas ce que ce dernier affirme dans un message sur les réseaux sociaux vendredi C’est en tout cas ce que ce dernier affirme dans un message sur les réseaux sociaux vendredi

«Il parait que Vision 4 a ordonné mon interpellation. Je suis au village. Je reviens en ville dimanche. Retrouvez-moi avec vos barbouzes. Je suis autant préparé que le camarade Ernest Ouandie. Tant qu'un seul journaliste sera menacé dans ce pays, vous trouverez le SNJC sur votre chemin. La peur a changé de camp», a écrit le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun, par ailleurs rédacteur en chef délégué pour le quotidien Le Jour.

Tout part de la décision du tribunal militaire de Yaoundé qui a prononcé ce lundi 24 avril, une peine d'emprisonnement ferme de 10 ans assortie d'une lourde amende de près de 56 millions de francs CFA à l’encontre du journaliste Ahmed Abba - le correspondant de RFI en haussa - pour non-dénonciation et blanchiment du produit d'un acte terroriste, a-t-on appris de sources concordantes.

En commentant cette décision du tribunal militaire le mardi 25 avril dernier sur les ondes de Radio France International (RFI), Dénis NKwebo a vu une «volonté de criminaliser le métier de journaliste au Cameroun» de la part de l’État, dénonçant un climat de plus en plus difficile pour la presse au Cameroun.

«Je pense que c’est une punition contre la presse. La condamnation d’Ahmed Abba à dix ans d’emprisonnement ferme et à une forte amende est un message fort à l’endroit des journalistes qui osent encore exercer leur métier dans ce pays où on nous dit tous les jours qu’on est en situation de démocratie. On n’a pas encore compris comment cette accusation a pu prendre corps», a-t-il ajouté.

La sortie médiatique de Denis Nkwebo n’a pas échappé à son confrère Ernest Obama de Vision 4 par ailleurs directeur de la télévision basée au quartier Nsam à Yaoundé. Dans le cadre de cette émission Tour D’horizon orientée sur l’analyse libre des sujets d’actualité, le journaliste de vision 4 a fustigé la sortie de son confrère sur RFI. Ernest Obama, trouve les propos de Denis Nkwebo «inacceptables et excessifs», estimant qu’aucun journaliste n’est actuellement en prison au Cameroun pour délit de presse.

La sortie de Denis Nkwebo de vendredi serait donc la continuité de ce feuilleton qui semble n’avoir pas livré tous ses secrets.