Décidément, on ne cessera jamais assez de tomber sur des situations alarmantes qui retardent chaque jour l'émergence du Cameroun, un pays dirigé par un seul homme depuis 1982. Le régime Biya a ses priorités dont l'une est de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, avec la très probable succession de fils Emmanuel Franck Biya qui est sur le point de se réaliser en 2025 malgré les différents avertissements venant des acteurs politiques qui redoutent un bain de sang.

Le reste, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) donne l'impression de s’en moquer royalement. Les infrastructures sont défectueuses, les structures sont vétustes, la corruption et l'injustice gagnent du terrain, les détournements de fonds et le blanchiment d'argent sont plus présents que jamais, les conditions de vie et de travail sont loin d'être meilleures, etc.

Le pays se couvre constamment de honte avec des images humiliantes qui font régulièrement le tour du monde. Le journaliste Rémy Ngono en a sorti de nouvelles : « Arrêt sur images. Quarante et un (41) ans au pouvoir, et voici donc le boulevard de l'émergence ».

Le consultant de la Radio France internationale (RFI) écrit avec des images à l'appui : « Ici c'est le représentant officiel de son excellence Paul Biya, en train de faire du ski sur l'autoroute nationale numéro un qui relie Maroua à Kousseri. Tout un gouverneur dans la boue. Quelle image ! Quel régime incompétent et méchant ».

Les photos sont en effet saisissantes. Le lieu est bien connu par les internautes qui n'ont pas pu s'empêcher de commenter la publication de Rémy Ngono.

« Ça c'est le tronçon que je connais millimètres par millimètres. Par endroit c'est une fosse à plus d'un mètre et demi. De 06 heures à 18 heures c'est le temps qu'il faudra pour atteindre Waza en quittant Kousseri. Une distance avoisinant 170 kilomètres », lance un citoyen.

Un autre internaute complète que « ce sont des choses qu'on voit rarement ailleurs, ce qui donne au Cameroun une exclusivité, faisant de lui une curiosité planétaire. Il revient au ministère du Tourisme d'en faire des sites touristiques ».

Mais en réalité, « chaque peuple n'a que les dirigeants qu'il mérite. Au moment de voter, on est fier de donner 200%. Quand vient la lecture de l'heure, eh bien il faut lire. Ceci est malheureusement valable pour toutes les régions », chute un autre observateur bien triste que les populations continuent par apporter leur soutien aux dirigeants qui ne font rien pour le mériter.