L’animateur Hyppolite Nkengue conteste la paternité de ce fait d’armes à Gabriel Ebili qui a récemment reçu 40 millions FCFA de récompense du Chef de l’État.
Il a été célébré en héros et primé pour son ingéniosité par Paul Biya, et a reçu 40 millions FCFA pour avoir «sauvé» le Chef de l’État du coup d’État manqué d’avril 1984. Gabriel Ebili, alors technicien radio à l’époque à la Cameroon Televison (CTV), a été présenté comme celui qui avait circonscrit à la seule ville de Yaoundé et ses environs, la diffusion à la radio du message des putschistes lors du coup d’État manqué du 6 avril 1984.
Sauf que cette reconnaissance républicaine organisée avec faste à Bibondi, village de ce dernier, a délié les langues. Parmi elles, celle d’Hyppolite Nkengue, journaliste en service à la radio nationale à l’époque des faits.
Dans une interview qu’on peut lire dans le trihebdomadaire L’Oeil du Sahel du lundi 13 février 2017, Hyppolite Nkengue affirme que cette reconnaissance est le résultat du combat mené entre autres par Charles Ateba Eyene avec le soutien de la presse.
«Je sais que tout est parti du grand tapage qu’Ateba Eyene faisait dans les radios parce qu’ils étaient cousins. Chaque fois il disait que Gabriel Ebili a sauvé le pays et a arraché les câbles au Centre de modulation de fréquence. Moi je dis non, il ne pouvait pas le faire devant les militaires en furie. Parce que tout s’est passé à Soa où se trouvaient les émetteurs», affirme l’animateur de l’émission «Un jour pas comme les autres».
D’après ce dernier, l’acte de «bravoure» de Gabriel Ebili est le résultat d’un travail d’équipe. Entre autres personnes citées au cours de cette tumultueuse journée, des journalistes tels que Jean Materne Ndi, Charles Lanzeh, Michel Njock Abanda, Hubert Fotso, qui auraient chacun joué un rôle important dans cette affaire.
«Ce fait d’arme qui a consisté à circonscrire le message des putschistes à Yaoundé et ses environs est un travail d’équipe. Il faut que toute l’équipe soit récompensée», soutient-il.