« Pour diner avec le Diable, il faut une très longue cuillère », dit-on. Samuel Eto’o sait que ses amis dans le sérail sur lesquels il a toujours compté ne sont pas des saints. Quand il disait qu’il a des bras longs de jour comme de nuit, il savait qu’il n’avait pas à faire à des enfants de chœur. Mais le président de la Fédération camerounaise de football a fait un choix qu’il assume parfois difficilement. Samuel Eto’o est un produit du système Biya. Il n’y est pas pour plaire aux barons mais l’homme s’y plait.
Sa vision et ses méthodes cadrent avec les pratiques du RDPC. Parfait Siki ,Ngo Mbog Minye Liliane et Nathalie Koah pour ne citer que ceux-ci savent de quoi l’homme est capable. Si le premier a été jeté en prison sous de faux prétextes, la seconde a été virée et humiliée par le président de la Fecafoot sans argument valable. Un livre entier n’a pas suffi par évoquer les malheurs de Koah avec Eto’o.
Il est vrai que Samuel Eto’o a une popularité dont raffolent les hommes politiques. C’est donc tout à fait compréhensible que des formations politiques lui fassent les yeux doux pour surfer sur sa popularité. Mais Samuel Eto’o avec le RDPC n’est pas une victime. C’est un acteur du système et il veille à sa pérennisation. A chaque élection présidentielle il invite la jeunesse à voter Paul Biya. Il a d’ailleurs laissé entendre qu’il a voté Paul Biya lors de la présidentielle de 2018.
« Vous, qui m’aimez et m’appréciez, savez que je ne me cache pas pour exprimer mes idées. Oui, en 2018, j’ai voté pour le Président Paul Biya. Et je lui conserve mon soutien indéfectible. Je l’assume. Et non, je ne laisserai personne me priver de mes droits de citoyen.
En ce qui me concerne, soyons clairs : la présidence de la Fecafoot n’est pas un tremplin pour accéder à la présidence de la République. Je le redis haut et fort : Moi, Samuel Eto’o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun. Cette clarification me semble nécessaire pour que cesse cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Elle fait souffrir ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et fait peser une menace sur ma sécurité », a-t-il publié sur sa page Facebook.
Malheureusement c’est dans ce même régime que se trouvent ses pires détracteurs. Le ministre des sports et ses soutiens tapis dans l’ombre font tous partis du RDPC tout comme lui, Samuel Eto’o. Il est actuellement en train de se faire manger par ses propres frères.
Qui lui viendra en aide ? Le peuple ? Celui la même qui croupit dans la pauvreté mais dont Eto’o passe son temps à louer les dirigeants ?