Le rififi entre Sosthène Médard Lipot et les autres cadres du MRC et le fatwa dont fait l'objet l'ancien Secrétaire national à la communication du parti, donne des arguments aux détracteurs du parti d'opposition.
Pour plusieurs détracteurs du MRC, ce parti dont le président est Maurice Kamto, n'aime pas la contradiction. Adepte de la pensée unique, toute personne qui ne partage pas la décision de Kamto et et de certains autres membres du directoire, est combattue jusqu'à son dernier retranchement.
Ces gens sont souvent (à raison ou à tord) accusés de vouloir détruire le parti.
C'est sans doujte la raison pour laquelle, Roosevelt Alain Tidjio, député suppléant du RDPC, a demandé à certains cadres qui ne partagent pas souvent certaines idées et décisions du parti de le quitter, afin de ne pas subir le même sort que Penda Ekoka hier et Médard Lipot aujourd'hui.
"L'essence même du MRC c'est pas cela ? Mordre le doigt qui vous a nourri hier ? Critiquer son bienfaiteur d'hier ? Détruire son partenaire d'hier ? N'est-ce pas cela ? Prends uniquement les cas KAMTO, Penda EKOKA, NZONGANG... bref c'est ça qui fait votre parti et vous qui n'êtes pas cette logique, je vous dit toujours de quitter parce que vous serez toujours minoritaires voir inexistants", écrit Tidjio.
Dans une publication du secrétaire national du MRC en charge du développement du Tourisme, l'on apprend que certains membres du parti depuis une décennie et qui ont soutenu Kamto en 2018 se mobilisent pour l'écarter le la course pour la présidentielle de 2025.
Aissatou Bouba Dalil, puisqu'il s'agit d'elle, accuse Lipot et d'autres membres du parti pour cette initiative contre Kamto.
"L'aura dont jouit Maurice KAMTO aujourd'hui gêne certains de ceux qui l'ont pourtant porté il y a 10 ans. À ce moment là, M. LIPOT et ses partisans estimaient que c'était Maurice KAMTO le mieux placé pour être le Président de notre parti. Après avoir construit les fondations de la Maison, l'avoir vu grandir pour devenir cette redoutable force politique qui fait tant peur au régime, croient-ils qu'il leur sera si facile de la détruire ? Que non ! Les habitants qui vivent à l'intérieur de cette Maison s'érigeront en bouclier pour protéger leur seul abri contre la dictature en face. Dix ans plus tard, ils se rendent compte qu'il est devenu impossible de reprendre ce qu'ils ont cru détenir, en oubliant que le MRC est devenu le patrimoine national des camerounais, et donc la propriété du peuple, en se plaignant au passage du fait que MK soit devenu si populaire qu'il est impossible de le "déloger" de la tête du parti aujourd'hui. Non mais attendez un peu là…", écrit Aissatou Bouba