Le 31 décembre dernier comme il est de coutume, Paul Biya, le Président de la République, s’est adressé au peuple camerounais. Il a évoqué entre autres les questions de la crise anglophone, la lutte contre Boko Haram et les sujets à caractère festif comme la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2016.
Un ensemble d’évènements qui ont meublé l’année qui vient de s’achever. Seulement, si d’aucuns pensent que le Chef de l’État a fait le tour des évènements phares de 2016, d’autres interrogés par le quotidien Le Jour édition du 3 janvier 2016 évoquent des omissions dans ce message.
Pour l’homme politique Lazare Soub, Député du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le Président de la République a omis de parler de la décentralisation. «Ce qu’on attendait dans son discours, c’est surtout sa position sur le problème anglophone. Il y a une évolution dans sa position.
Il a accepté la voie du dialogue. Mais le Chef de l’État a été rigoureux en faisant savoir qu’on ne peut pas remettre en cause l’unité nationale. Aussi a-t-il condamné la désacralisation des emblèmes nationaux.
Je dois dire qu’il a omis l’essentiel qui est la décentralisation légiférée en 1990. Il aurait dû insister sur son application réelle et le transfert effectif des investissements dans les Régions. Le reste de son discours c’est ce qu’il dit tous les jours».
Contrairement à Ni John Fru Ndi président du Social Democratic Front (SDF) qui pense que ce message a manqué de clarté, le Député du RDPC Sali Dairou affirme que le Chef de l’État dans son adresse à la nation a été clair. «Je crois que le Président de la République a donné sa position sur un problème qui nous tenait à cœur.
En restant ferme sur l’unité nationale, mais aussi en laissant une ouverture avec les parties concernées. Sa position est désormais connue. Je suis satisfait, car beaucoup de gens voulaient déjà profiter de cette situation pour semer le désordre et le Chef de l’État dans son discours a recentré les choses», a déclaré le Député Sali Dairou.