Le lanceur d’alerte Jorel Jacques Zang a publié des images qui démontrent le niveau d’engagement du peuple à vouloir se faire entendre. Il ne s’agit pas du peuple camerounais, mais de celui de la Turquie. Tout de même, la source fait un rapprochement avec ce qui se passe à Yaoundé.
« Manifestation populaire après l'arrestation d’Ekrem Imamoglu, le maire d'Istanbul et principal opposant du pouvoir du président Erdogan. Voilà peuple véritable du changement », dit-il.
Pour lui, quand on dit qu'un peuple est derrière un leader, voilà ce que cela donne. Il doit être capable de mettre la pression, d’exprimer publiquement son opinion, de sortir dans la rue. Des choses qui manquent encore au Camerounais.
Mais le régime de Paul Biya ne doit pas être tranquille en voyant ces images. Surtout que les activistes s’activent à mettre dans la tête de la population que le changement au Cameroun ne passerait que par la rue et la révolte.
Dans un autre post, Zang continue en disant : « Chaque fois quand on vous montre des exemples de peuples autour de nous qui se lèvent pour réclamer leurs droits ou pour soutenir un candidat de leur opposition ou le changement dans leurs pays, vous avez toujours les mêmes fallacieux arguments comme dans ces pays, on permet aux gens de manifester ; dans ces pays, ils ne sont pas muselés comme chez nous ; chez eux, la démocratie existe, etc. ».
Si vous avez raison parlant de démocratie, « vous oubliez de dire que cette démocratie ne s'est pas faite gratuitement, car la liberté s'arrache et parfois par le sang. Tous ces peuples dont on aime admirer le courage sur la toile ont eu à casser des œufs avant de faire des omelettes. Si la France est aujourd'hui une des plus grandes démocraties au monde, c'est parce que le peuple français, à un moment de son histoire, en a eu vraiment marre de la monarchie absolue qui donnait une sorte de pouvoir divin à une seule famille et ce fût le cas en Russie et dans une bonne majorité de pays au monde tant en Europe qu’en Afrique », insiste-t-il.
Pour revenir au cas du Cameroun, explique le compatriote, « notre problème n'est pas le musellement (…) Le problème des Camerounais se résume en 3 points : on est profondément divisé, on ne veut pas casser les œufs pour faire les omelettes, on a un amour très prononcé pour la distraction et les futilités ».