Dans une sortie qui ressemble plutôt à des aveux et à la culpabilité, Marie-Madeleine Mborantsuo parle de ses, durant les nombreuses années qu'elle a passées à la Cours constitutionnelle. Cette sortie a été vivement critiquée par l'opposant camerounais Parfait Mbvoum.

"Je reconnais que j'ai failli à ma mission et que je me suis laissée corrompre, et je tiens à vous présenter mes plus sincères excuses. Je suis consciente des conséquences de mes actes et de la perte de confiance que cela a engendré. Je regrette profondément d'avoir trahi votre confiance et d'avoir compromis les principes fondamentaux de notre constitution. Malgré mes erreurs, je souhaite ardemment que notre pays puisse entamer une transition pacifique et réussie avec l’aide du CTRI et toutes les forces vives de la nation. Je crois en la force de notre peuple et en sa capacité à surmonter les épreuves. Je vous implore de ne pas laisser mes actions ternir l'image de notre nation. Il est temps de tourner la page, de reconstruire et de rétablir la confiance dans nos institutions. Je prie pour que ceux qui me succéderont puissent rétablir l'intégrité et la justice que j'ai trahies. Général, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le bon Dieu vous accompagne dans cette lourde tâche, qu’il vous équipe pour mener à bien cette mission semée d’embûches. Faites attention à votre entourage et ne manquer pas de prier sans cesse; le combat est aussi bien physique que spirituel", a écrit la présidente de la Cours constitutionnelle du Gabon depuis 32 ans.

Au Cameroun, l'opposant Parfait Mbvoum a profité de cette publication pour envoyer un message aux hommes du pouvoir de Yaoundé, les mettant en garde de ce qui les attend, lorsque Biya va tomber.

"Mme la Présidente du Conseil constitutionnelle, qui va payer la note. Que de rêves et de vie brisées. Quand on vous parle pendant que vous êtes en poste, vous ne pensez qu'à vos panses, à la vie de vos enfants, etc...On a les mêmes ici dans ce Pays: Clément Atangana et avant Dipanda Moelle. Vous n'êtes pas excusée chère Madame", écrit-il.