Les conflits persistent en zones anglophones. ‘Tout le monde veut la paix y compris la société civile qui a prévu d’organiser le 16 décembre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé 1ère Consultation sous-régionale de haut niveau pour la paix et la réconciliation nationale au Cameroun. Saut qu’elle s’est heurté à un gouvernement froid.
L’initiative était du Redhac. Sauf que le 16 décembre 2021, les gouvernants se sont opposés audit rendez-vous avançant des motifs de velléités de troubles à l’ordre public et de pandémie du Covid-19. L’événement, censé se tenir au Palais des Congrès de Yaoundé, a été interdit. Ce qui a laissé médusée la centaine de participants venus des pays africains et des quatre coins des frontières camerounaises.
Toutefois, tous ont convergé vers un autre lieu afin de discuter et d’échanger sur les voies de sortie de la crise anglophone. Leur enthousiasme n’a pas été heurté par les blocages des pouvoirs publics camerounais. Au contraire, les échanges, partages d’expériences et recommandations étaient très riches. On a senti dans les différentes prises de parole, une soif du changement non seulement au Cameroun mais en Afrique.
L’initiative de cette consultation sous-régionale de haut niveau pour la paix et la réconciliation nationale au Cameroun, portée par le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC) a été fortement saluée.
Ce d’autant plus que le Redhac entendait, par cette large consultation, contribuer efficacement à la résolution des conflits sociopolitiques et sécuritaires pour une paix durable et la réconciliation nationale. De par son caractère innovant, la consultation a contribué à poser les bases d’un dialogue franc entre les différents acteurs et à agir efficacement dans la prévention et la gestion des conflits sociopolitiques et sécuritaires au Cameroun.
Le grand rendez-vous a permis de constituer un panel d’acteurs divers, vivant dans des environnements différents avec leurs propres réalités, afin de confronter les idées et les expériences pour des propositions concrètes aboutissant à l’effectivité de la mise en place de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), seul gage d’une paix durable, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.