Actualités of Wednesday, 31 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Réunion à haut risque : Célestin Tawamba obtient un premier soutien pour la fusion E.cam-Gicam

Célestin Tawamba Célestin Tawamba

Malgré les obstacles visant à entraver le processus, le conseil d'administration du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a voté en faveur de la fusion E.cam-Gicam. Cependant, la décision finale reviendra aux adhérents lors d'une Assemblée générale extraordinaire, rappelle Jeune Afrique.

Le 30 mai, le conseil d'administration du Gicam a approuvé, par 10 voix pour et 2 voix contre, le processus de fusion E.cam-Gicam qui a été lancé le 5 avril par la signature d'un traité de fusion-création.

Le conseil a également validé la nomination d'un commissaire à la fusion et a fixé une Assemblée générale extraordinaire au 11 juillet prochain, au cours de laquelle les adhérents devront voter pour ou contre le rapprochement des deux entités, à savoir E.cam (400 entreprises) et Gicam (1 000 entreprises).

Une victoire initiale pour les opposants fin mai
Malgré leur position minoritaire parmi les administrateurs, les opposants à la fusion devront maintenant convaincre une majorité d'adhérents de voter contre. Au cours des dernières semaines, les détracteurs du projet ont tenté d'empêcher que le traité ne soit soumis à l'examen de l'Assemblée générale. Ils critiquent le mécanisme de fusion-création, qui entraînerait une remise à zéro des compteurs et permettrait au président sortant du Gicam, Célestin Tawamba, de briguer un autre mandat lors de l'élection en décembre prochain.

Sous la direction d'André Siaka, ancien directeur de la filiale camerounaise du groupe Castel et membre du Conseil des sages du Gicam, les contestataires ont remporté une première victoire. Le 25 mai, le conseil avait émis un avis demandant la suspension du projet de fusion et l'absorption pure et simple d'E.cam, tout en accordant à son président, l'assureur Protais Ayangma Amang, un poste au conseil d'administration. Cependant, sur une dizaine de membres, seuls quatre étaient présents lors de la délibération, dont deux ont contesté la version finale de l'avis.

Assemblée générale du 11 juillet
"Le document est signé par Richard Howe, un entrepreneur britannique à la retraite. Or, celui-ci est lié à André Siaka, qui l'a proposé à la tête de cet organe lorsqu'il a fallu trouver un successeur à feu Samuel Kondo", confie l'un des membres du conseil, contacté par Jeune Afrique.

En fin de compte, la validation du conseil d'administration n'est qu'une étape avant celle de l'Assemblée générale du 11 juillet et de l'élection en décembre prochain du président de la nouvelle entité issue de la fusion.

Cependant, le contexte est compliqué par les ingérences de certains membres du gouvernement. En effet, le ministre de l'Administration territoriale a donné instruction au sous-préfet de la région d'interdire la tenue du conseil d'administration, bien que celui-ci se réunisse tous les mois sans qu'il y ait de risque avéré de trouble à l'ordre public, soutient Jeune Afrique