• La pelouse du stade Japoma est au cœur d’une polémique
• Le ministre Kombi avait caché des informations à Paul Biya
• Un expert fait de troublantes révélations
Les Camerounais ont été surpris d’apprendre qu’en pleine compétition de la CAN, la pelouse du complexe sportif de Japoma, l’une des plus belles infrastructures sportives du pays ne répond pas aux normes pour accueillir des rencontres. Un spécialiste du gazon qui a eu à travailler sur certains stades du Cameroun qui abritent la CAN avait bien avant pris le soin d’informer le ministre des sports de l’état inquiétant de la pelouse de Japoma. Dans une interview accordée aux confrères d’Africa Top Sports, Marc Yinda explique les erreurs commises par la société GREGORI lors de la mise en place de cette pelouse.
« Nous avons relevé plusieurs imperfections qui ont été signalées jusqu’au niveau du ministère des sports et de l’éducation physique. Il fallait qu’on change le gazon et le substrat car le gazon du stade de Japoma est posé sur un substrat sableux. Or ayant employé une seule graminée, il a manqué peut-être aussi le premier entretien. Par conséquent, le gazon n’a pas bien adhéré et les racines ne se sont pas bien implantées dans le substrat. Par conséquent, la résistance du gazon n’était pas fondée. Nous avons prévenu qui de droit que le gazon de Japoma va poser un problème dans les jours, les années à venir. Comme tout est politique, personne n’a voulu nous entendre », révèle-t-il.
Selon les explications de cet expert, le ministre des sports Mouelle Kombi était informé de l’état piteux de la pelouse de Japoma bien avant le début de la Coupe d’Afrique des Nations. Selon des sources bien introduites, ce rapport plutôt inquiétant n’a jamais atterri sur le bureau de Paul Biya. Le ministre aurait donc gardé secrètes, ces informations pourtant sensibles et cruciales pour le bon déroulement de la CAN.
Malgré ses révélations des experts sur l’état de la pelouse de Japoma, le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o crie toujours au sabotage. Il estime que la polémique née autour de la pelouse n’est qu’un faux débat. « Si j'avais un seul soupçon que cette pelouse pouvait être un handicap pour notre sélection, j'allais moi-même m'oppose à ce que notre rencontre se joue là-bas. Si nous devons apporter des réserves sur la position de la CAF, nous le ferons en interne parce que nous sommes membre de cette confédération », a déclaré Samuel Eto’o. Interrogé sur sa collaboration avec la CAF dans la prise des décisions, le président de la Fecafoot a indiqué qu’il ne fait pas partie du comité exécutif de l’instance faîtière du football africain.