Actualités of Wednesday, 8 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Révélation : ‘le roi Bell a autorisé que les populations soient déguerpies’

Olivier Chi Nouako était sur Vision 4 Olivier Chi Nouako était sur Vision 4

La sortie médiatique de Olivier Chi Nouako, promoteur hôtelier qui ordonné le déguerpissement de Dikolo a permis aux Camerounais de se faire leur opinion sur la situation qui désole plus d’un. Les populations déguerpis sont pour la majorité favorables au projet d’après les révélations du promoteur. Un accord a d’ailleurs été signé entre le roi Daoula Bell et Olivier Chi Nouako. C’est l’autorité traditionnelle qui a instruit la composition d’une équipe composée d’un notable, d'un avocat et du directeur de cabinet du roi pour élaborer le document. C’est à base des propositions de cette équipe que la convention fut signée avec la chefferie. Plus de 40 familles sur la soixantaine concernée par le déguerpissement ont touché les montants prévus par l’accord. Chi Nouako dit ne pas reconnaître ceux qui contestent son droit d’effectuer ses travaux sur le site.

« 45 familles sur les 63 déguerpies mentionnent qu’ils sont en faveur du projet hôtelier. Qu’ils supportent l’entente qu’il y a eu avec la chefferie et qu’ils ne reconnaissent pas les personnes qui se placent dans les médias et écrivent au gouvernement pour dire qu’ils ne sont pas en accord avec le projet », a-t-il déclaré lors de son passage sur Vision 4.

L’investisseur camerounais a au cours de l’émission martelé que le roi Belle avait donné son accord pour les démolitions. « Le roi Bell a autorisé que le projet se fasse sur le site de Dikolo, il a autorisé que les populations soient déguerpies à compter du 11. Je tiens à préciser que la convention que nous avons préparée a été signée par la chefferie. La liste des bénéficiaires à également été fournie par la chefferie », a-t-il déclaré.

Les termes de l’accord

Le document stipule que le promoteur accepte et s'engage à verser à toutes les populations concernées par l’expropriation, un accompagnement financier représentant l'équivalent de 12 mois de loyers fixés forfaitairement selon le tableau prévu à l'annexe 1. Il est à noter que les frais y relatifs seront versés de moitié dans les 48 heures de la signature de la présente tel qu'indiqué et le solde 60 jours à compter de la signature".

Les populations expropriées bénéficieront également "des frais de déménagement et de démobilisation dont le montant sera déterminé forfaitairement selon les modalités prévues en annexe 2." Les populations qui auront bénéficié de ce financement s'engagent selon les termes de la convention " à libérer et à démobiliser le site dans les 15 jours sans aucune forme de procès. En cas de retard ou de refus de libérer dans le délai convenu, ces derniers reconnaissent qu'ils s'exposent à leur déguerpissement à tout moment et à leur frais sans préjudice de poursuite.

Pour faciliter la relocalisation des population expropriées, le promoteur s'engage à « accompagner la chefferie et les populations dans la recherche et l'attribution de terres compensatrices sur le domaine privé de l'Etat ou sur le domaine national aux alentours géographiques proches de la langue douala pour éviter de déculturer les populations et de les éloigner de leurs terroirs naturels.»


La genèse

Au cours de son intervention, il a remonté aux origines du projet Hilton Douala qui sera par la suite renommé Mariott Hôtel Douala. Selon les confidences de Olivier Chi Nouako, le secrétaire général de la présidence de la République en 2012, fut la première autorité du pays à valider le projet. C’est ce dernier qui a donné les instructions aux administrations décentralisées de prendre toutes les dispositions afin de trouver une parcelle pouvant abriter les réalisations.
Après plusieurs années de recherches infructueuses, l’enseigne Hilton décide de se retirer du projet. C’est ainsi que le promoteur se tourne vers Mariott, leader mondial de l’hôtellerie. Malgré l’accord du gouvernement, Olivier Chi Nouako a du mal à trouver un site pour abriter son projet. C’est ainsi qu’un natif de la ville de Douala décide de lui venir en aide. Il s’agit de Dr Fritz Ntone Ntone, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala

« Il a fait la recommandation au premier ministre que Dikolo est le site approprié pour le projet. Il avait souligné deux points majeurs. Il avait indiqué que la ville de Dikolo avait un plan urbain et cette zone de Dikolo était réservée pour le développement d'un pôle hôtelier. Le deuxième argument avancé était que Dikolo était un coin insalubre. On disait que Dikolo en Douala voulait dire poubelles, je ne sais pas si c'est vrai », a-t-il déclaré. Il a tenu à préciser que Dr Fritz Ntone Ntone lui a indiqué que ce site appartenait bel et bien à l’Etat du Cameroun.

« Il avait donné une carte. Il voulait que les 4 ha du côté de Dikolo soient affectés au projet d'hôtel et les 2 ha à côté servent de mini centre commercial. Il proposait 6 ha. Il soulignait que ce site appartenait à l'Etat. C'était le domaine public ferroviaire. Il estimait que les gens qui étaient là-bas n'avaient pas à la base, le droit d'être là et devraient déguerpir », a-t-il confié.