Vous ne rêvez pas, c'est une révélation faite par Boris Bertolt dans un long récit publié ce jour. Lecture.
« C’est une affaire digne des films d’horreur de Hollywood. Au cœur : un monstre : le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh allias l’homme à punk. Dans la tombe: Mohamadou DABO, Consul honoraire de Corée du Sud au Cameroun et richissime homme d’affaires. En outre, il était un témoin clé dans l’enquête sur les fonds COVID 19 où il devait fournir des explications sur le marché des Kits pour près de 24 milliards FCFA. Une enquête qui implique également Ferdinand Ngoh Ngoh, le SGPR, toujours visé par un mandat d’amener du TCS.
Mohamadou Dabo est donc décédé. Voici l’histoire de ses derniers jours où il a tenté en vain d’échapper à la mort.
Octobre 2022 – Dabo, 63 ans, est déjà malade et ressent l’urgence d’aller se faire soigner à l’étranger. On doit renouveler ses prothèses dentaires et s’attaquer à d’autres maladies plus sérieuses. Son visage enfle et sa prostate avance. Par le passé, il subissait des opérations régulières à l’étranger. Mais depuis juin 2021 qu’il est bloqué au Cameroun, interdit de sortie du territoire, il n’y parvient plus et sa santé se dégrade. Il écrit au Président de la République, Paul Biya, via le SGPR, l’homme à la punk, Ferdinand Ngoh Ngoh, pour demander une autorisation de sortie. Pas de réponse. Il saura seulement plus tard que le SGPR n’a pas transmis sa requête. Paul Biya n’aura donc jamais vu ce courrier.
Novembre 2022 - Impatient et inquiet car il souffre, Mohamadou DABO écrit à nouveau au chef de l’Etat. Cette fois, il passe par le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo. Le chef de l’Etat sollicite l’avis de son ministre de la Justice. Le dossier est envoyé chez Laurent Esso.
Le ministre de la Justice estime que sur la base de ce que l’Etat pourrait réclamer à DABO dans le cadre de l’enquête COVID 19 (le marché querellé est de 24 milliards FCFA) ce que l’Etat lui doit, soit près de 40 milliards Fcfa, est une garantie suffisante pour qu’il puisse être libre momentanément de ses mouvements. Paul Biya est d’avis et ordonne la levée de son interdiction de sortie du territoire. Laurent Esso s’exécute.
Dabo saute de joie, et fonce à l’aéroport. Direction : la Suisse où se trouvent ses médecins traitants. A l’aéroport international de Nsimalen, les policiers lui font savoir qu’il ne peut malheureusement pas embarquer. “ Les instructions viennent du patron”, lui dit-on, à savoir du DGSN, Martin Mbarga Nguele. Le DGSN lui, dira n’appliquer que des instructions données par le SGPR. Or l’interdiction a été levée par le ministre de la Justice.
Ce n’est pas la première fois que DABO est bloqué à l’aéroport toujours à la suite des manœuvres du SGPR. En avril 2022, le Commissaire Divisionnaire Oko Petis, Chef de la Division des Enquêtes du Corps spécialisé d’officiers de police judiciaire du TCS, agissant sur instructions du Procureur Général près le TCS, avait adressé le 08 avril 2022 au SED/GN, au Directeur de la Police des Frontières, au Chef du Bureau National d’Interpol, aux Commissaires des aéroports internationaux de Yaoundé, Douala et Garoua, ainsi qu’au reste des postes frontières et aux brigades et postes de Gendarmerie, un message-porté leur demandant de lever temporairement, pour cause d’évacuation sanitaire et pour une durée de 03 mois à compter du 08 avril 2022, l’interdiction de sortie du territoire de DABO. À l’aéroport, Mohamadou DABO avait été refoulé sur instruction de Mbarga Nguele qui lui même dira avoir reçu les instructions de Ferdinand Ngoh Ngoh.
Devant ce nouveau revers, en ce mois de décembre 2022, Mohamadou Dabo n’en peut plus et voit sa fin poindre à l’horizon. Il engage une nouvelle démarche auprès de Paul Biya. En redonnant de nouvelles garanties.
Au delà de sa fortune (il était disposé à laisser en garantie 30 milliards FCFA), il a également proposé la location d’un avion médicalisé qui le conduirait en Suisse avec des forces de sécurité camerounaises qui veilleraient sur lui et s’assureraient de son retour, le tout à sa charge. Il accompagne cette lettre au président de la République d’une longue liste de services rendus à son pays et des projets importants qu’il a en cours. Paul Biya met un second accord et envoie le document au SGPR pour exécution.
Ferdinand Ngoh Ngoh dort de nouveau sur le dossier. Or les heures de Mohamadou DABO sont déjà comptés.
Dabo sait déjà que Paul Biya a donné son accord et que c’est le SGPR qui bloque et le condamne à une mort certaine. Il contacte l’Israelien ERAN MOAS, l’homme de main du SGPR pour savoir ce que lui veut le SGPR. A Eran Moas, DABO pose cette question: « POURQUOI NGOH NGOH VEUT ME LAISSER MOURIR ? » Eran Moas jure qu’il n’est pas au courant du dossier. Il décide cependant d’intervenir.
Eran contacte alors Ferdinand Ngoh Ngoh qui se trouve au Qatar pour la coupe du monde. Ngoh Ngoh lui dit que dès son retour, il s’occupera du dossier. De retour, l’homme à la punk ne veut plus en entendre parler. Pendant ce temps, Mohamadou DABO compte ses heures jusqu’à ce matin du 18 décembre 2022 où il est retrouvé mort dans sa chambre, dans sa villa cossue du quartier Golf à Yaoundé. Mais la veille, recevant ses visiteurs, comme prémonitoire, il lançait :« C’EST FERDINAND NGOH NGOH QUI VA ME TUER».
La suite de cette affaire est encore plus diabolique et implique le ministre SGA de la PRC, MOUSTAPHA. Je n’ai pas la force d’écrire ça aujourd’hui…
Boris Bertolt »