Françoise Mbango, originaire de la région du Littoral est l’athlète la plus capée de l’histoire olympique du Cameroun. Pourtant, elle ne s’y sent pas vraiment la bienvenue : en avril 2008, le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme l’a littéralement chassée d’un stade parce qu’elle osait réclamer le paiement de primes et, si elle a pu participer aux JO de Pékin la même année, ce n’est que grâce à l’intervention du CIO – heureusement, puisqu’elle a pu y défendre son titre et le conserver grâce à un saut de 15,39 m, la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps, rappelle Jeune Afrique.
La double médaillée olympique est sortie de son silence et a fait quelques révélations fortes dans l'émission dimanche avec vous sur équinoxe tv.
"Quand j'ai rapporté la médaille d'or des jeux olympiques, on m'a promis une enveloppe, une villa, et une voiture.
- pour la voiture, j'ai dû aller à Mvomeka'a pour me plaindre car c'est la femme d'un ministre qui conduisait ladite voiture. C’est le ministre Mbarga Mboa qui a intervenu pour qu'on remette ma voiture.
- pour la villa, un autre ministre a dû intervenir pour qu'on me donne, non pas une villa, mais un appartement dans un camp sic.
- pour l'enveloppe, il a fallu qu'on intervienne une fois de plus, pas pour qu'on me remette l'enveloppe prévue pour la cause, mais plutôt pour me remettre une enveloppe qui était prévue en guise de préparation pour aller aux jeux olympiques."