Malgré un nul convaincant face au Mexique, dizième nation mondiale au dernier classement FIFA, les détracteurs de Rigobert Song ne décolèrent pas et continuent leurs critiques. Pour Siméon Roland Ekodo Mveng, le sélectionneur Manager des Lions Indomptables Rigobert Song Bahanag ne rassure pas.
« Olivier kémen est le seul lion indomptable qui est véritablement sorti du lot à mon avis. On a aussi vu un bon leadership offensif de Karl Toko et une aisance technique de Bryan Mbeumo récompensés par des buts durant cette rencontre contre le Mexique.
Une équipe du Cameroun très décevante malgré son potentiel. Je la trouve tactiquement dispersée et irresponsable. Son attitude dans cette confrontation trahit une immaturité dans le jeu et une faible conscience des enjeux patriotiques attachés à un port des couleurs nationales.
Se faire rattraper deux fois au score en toute fin de première et deuxième mi-temps est inacceptable et impensable pour ceux qui connaissent la définition du fighting spirit de 90 et du début des années 2000.
Le remplacement d’Olivier Ntcham par un attaquant nous a paru tatillon et hasardeux quand on connaît l’apport ce gars au stade.
Autre chose, comment Song Bahanag expliquerait la titularisation de Moumi Ngamaleu aujourd’hui en toute objectivité ?
Bonne entame, big up et lueur d’espoir tout de même pour Omar Gonzales, Enzo Tchato.
Fabrice Ondoa pour un retour très attendu s’est globalement défendu et a fait son match même s’il aurait pu positionner cette défense et ce milieu de terrain hyper perméables.
Dans tous les cas, Song Bahanag ne rassure pas. Son bilan est insipide et lamentable. Avec ce match nul largement à la portée de ses poulains et une qualification compromise en CAN, le débat sur son départ devrait déjà être ouvert. Il n’y a pas que de mauvaises choses depuis son arrivée au regard de son injection de nouveaux joueurs dans la tanière, mais le fait est qu’il ne gagne pas. Certains parleront de poisse, mais quand on est sur le Qui-vive sur un banc de touche; quand on veut booster son palmarès de sélectionneur dans un pays où la critique est aisée, on prend des précautions.
On amène les titulaires Zambo, Choupo, Aboubakar et les meilleurs buteurs en club comme Pierre Nsamé. Qu’on ne me dise pas que le Mexique n’était pas un bon sparring partner ou un adversaire coriace nécessitant la sortie d’une armada.
In fine, que les joueurs et l’institution faîtière du football camerounais le retiennent définitivement.
Tous les matchs sont à prendre au sérieux. Il n’y a pas de match amical, ni de match d’exhibition dans la géopolitique du football mondial. Toutes les rencontres ont vocation à booster le palmarès, le ranking, l’économie des fédérations et à procurer la joie aux supporters, les gains aux parieurs et le prestige aux États. »