Les leaders de la crise dite anglophone étaient réunis le week-end dernier à Toronto au Canada, pour trouver des voies de sortie à la crise sociopolitique qui déchire le Noso
Agbor Balia, Julius Nyih, Dabney Yerima, Carlson Anyangwe… quelques noms parmi les plus en vue des leaders ayant pris part à la réunion de Toronto. Convoqués unilatéralement par la Coalition pour le dialogue et les négociations (Cnd), ces pourparlers ont associé des autorités traditionnelles. En l’absence de la partie gouvernementale, la Cnd s’inspire des propositions de la Ail anglophones conférence, qui devait précéder le Grand dialogue national. Le vœu du Cardinal Tumi, était d’identifier tous les interlocuteurs crédibles et d’inventorier leurs propositions avant l’organisation d’un dialogue inclusif.
Face à l’enlisement de la crise, cette nouvelle coalition qui a vu le jour aux Etats-Unis en 2019 souhaite clairement l’organisation d’un nouveau dialogue national plus inclusif, une médiation international^ et des pressions en vue d‘un cessez-le feu… Des préoccupations sur les droits de l’homme et l’option claire d’un autonomisme sur la base d’un espace géopolitique revendiqué par les séparatifs, aurait constitué une pierre d’achoppement devant la détermination inébranlable du pouvoir à refuser toute partition du Cameroun.
Le choix du Canada est-il fortuit ? On se souvient que dès le déclenchement de cette crise, des informations concordantes, ont fait état de la vente par hypothèque des ressources pétrolières du Noso à une multinationale canadienne. Bien plus, les miliciens et autres mercenaires instrumentalisés par les séparatistes, essuient de cuisantes déroutes militaires sur le terrain.
Ce conciliabule du 29 octobre dernier à Toronto, peut également être l’occasion d’un redéploiement stratégique au moment où les leaders de l’autonomisme anglophone sont acculés aux Etats-Unis. Reste maintenant à savoir si le travail de fourmis effectué par les différentes missions du Premier ministre Ndion Ngute, porte des fruits avec l’implication d’une élite anglophone qui jusque-là,a brillé par l’ambiguïté au sujet de la résolution de cette crise qui n’a que trop duré.