Dans les couloirs du pouvoir, le Secrétaire Général des Services du Premier ministre, Fouda Seraphin Magloire, émerge comme le cerveau derrière la formation du futur gouvernement. Une ascension qui suscite des spéculations intenses et soulève des questions sur les dessous du remaniement.

Actuellement en charge des services du Premier ministre, Seraphin Fouda est fortement pressenti pour occuper le poste stratégique de Secrétaire Général de la Présidence de la République, actuellement occupé par Ferdinand Ngoh Ngoh. Les signes de ses ambitions sont de plus en plus évidents, comme en témoigne son horaire de travail décalé par rapport à celui du Premier ministre, Dion Ngute.

Fouda, également professeur d'université, ne cache plus ses ambitions et travaille activement sur la future architecture gouvernementale. Des consultations discrètes se déroulent dans son cabinet à l'immeuble Étoile ou à sa résidence. Il aurait même rassuré le gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi'i, sur sa place future dans le gouvernement.

Des sources proches indiquent que Fouda pourrait remplacer numériquement la ministre des Postes et Télécommunications, Libom Li Likeng, avec qui il entretient des relations difficiles. Il pousse également pour la nomination à la tête du ministère de la Défense, actuellement occupé par Joseph Béti Assomo.

Ce positionnement stratégique de Fouda semble avoir obtenu l'approbation du chef de l'État, qui lui aurait donné carte blanche pour redessiner l'architecture politique des régions septentrionales. Une démarche qui contraste avec les anciennes influences basées sur des conseils traditionnels, marquant une nouvelle ère dans la prise de décision politique.

La formation du prochain gouvernement s'annonce ainsi comme un jeu complexe de chaises musicales, où les ambitions personnelles et les rivalités politiques façonnent les coulisses du pouvoir.