Actualités of Thursday, 25 February 2016

Source: cameroon-info.net

Réfugiés: Difficile entente entre le Cameroun et le Nigéria

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Les contours d’un accord sur le rapatriement des réfugiés nigérians du Cameroun, qui devra être paraphé  par  le Cameroun et le Nigéria, n’ont pas été totalement approuvés  au terme de la visite de travail du ministre de l’intérieur nigérian, Abdulrhaman Bello Baudazau.

  Selon des sources internes au Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MINADT) «le Ministre de l’Intérieur de la République fédérale du Nigéria et sa délégation n’auraient pas totalement été d’accord sur les termes du Protocole d’Accord proposé par le Cameroun pour le rapatriement des ressortissants nigérians du Camp de Minawao», rapporte La Nouvelle Expression. De fait, la partie nigériane se propose de relire à tête reposée le document élaboré par René Emmanuel Sadi et ses collaborateurs.

  Le journal en kiosque mercredi 24 février 2016 écrit que malgré cette signature qui tarde quelque peu, le principe de rapatriement a été approuvé par les deux parties. «Le ministre de l’Intérieur nigérian a pris l’engagement une fois rentré d’examiner le protocole d’accord que nous avons élaboré. A l’issue de cela, je pense que nous allons entrer dans la phase active de cette opération et engager le rapatriement des nigérians dans leur pays», a déclaré René Emmanuel Sadi.   Alors que l’accord tarde à être signé, le camp de Minawao lui, continue d’accueillir un flot de nouveaux réfugiés.

Une situation intenable pour les  autorités camerounaises malgré  l’aide de la Communauté internationale. Selon René Emmanuel Sadi, «le Camp de Minawao enregistre désormais un nombre de réfugiés plus grand que cela n’était prévu. Il était prévu 18.000 personnes et nous sommes à présent à 52.000. En plus des nigérians qui sont dans les familles camerounaises avec lesquelles ils ont des affinités».   Cet accord attendu constituera un cadre légal dans la gestion du rapatriement de ces réfugiés, dans le strict respect du droit international en la matière. Car, en janvier 2016, de nombreux médias suscitaient une polémique sur la prise en charge des réfugiés nigérians par le Cameroun.

«Ils   faisaient ainsi  écho du renvoi «de force» (selon notamment Radio France Internationale) de plus de 20.000 réfugiés nigérians n’ayant pas été enregistrés dans le camp de Minawao dans la région de l’Extrême nord», révèle La Nouvelle Expression.     Selon le journal, RFI notait en outre que des rafles menés par les autorités camerounaises étaient journalières depuis six mois (ndlr janvier 2016).

A l’origine de cela des suspicions d’infiltration des terroristes dans les rangs des réfugiés et le coût financier de l’accueil des compatriotes de Muhammadu Buhari. Des accusations rejetées par le Cameroun, qui arguait notamment que la situation n’était pas propice dans l’Etat du Borno à un renvoi des réfugiés fuyant la secte Boko Haram.