Actualités of Thursday, 22 September 2016

Source: cameroon-info.net

Région de l’Est: les bergers de la RCA indésirables

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Selon des sources ces nomades inondent la savane avec leurs troupeaux.
L’information est relayée par le quotidien Le Jour numéro 2272. Ça va mal entre les populations camerounaises vivant à l’Est du pays, dans les zones frontalières à la République centrafricaine, et les bergers venus de ce pays voisin. À l’origine de la mésentente, le fait que ces bergers centrafricains aient pris possession des zones habitées par les Camerounais. Il s’agit de façon précise des localités d’Ouli, Lolo, Mbilé, Kentzou, Timangolo pour ne citer qu’elles. Elles sont toutes situées dans le Département de la Kadey.

Le quotidien Le Jour écrit qu’«au 30 août 2016, ils étaient 67 éleveurs qui ont traversé la frontière avec leurs bêtes. Les troupeaux dont la taille varie entre 25 et 60 têtes sont disséminés à travers la savane et causent d’énormes dégâts dans les plantations des populations riveraines». Abah Levi, le Maire de la Commune d’Ouli, déclare qu’«ils sont arrivés en très grand nombre avec le bétail. Ils s’installent dans la savane à la recherche de l’herbe pour les animaux toute la journée et battent en retraite en début de soirée». À cela, le Magistrat municipal ajoute que «c’est dans cette quête de l’herbe pour les bêtes qu’ils détruisent les cultures des populations».

Toutefois, le journal remarque que la présence de ces bergers centrafricains «échappe au contrôle des vétérinaires et des agents de recouvrement des taxes de la Mairie». Alors que ces derniers font quand même des apparitions sporadiques dans des marchés périodiques pour vendre leurs bêtes. «Ils sont difficiles à maîtriser. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas prendre le risque d’envoyer nos agents de recouvrement en pleine savane, car ces gens sont dangereux», affirme le Maire.

«Ils disent qu’ils ne veulent pas s’installer à Ouli du fait de la proximité avec leur pays d’origine, mais plusieurs d’entre eux prennent la direction de l’Adamaoua», ajoute le Maire. Il faut dire que cette présence qui se veut massive fait paniquer les riverains camerounais qui commencent à déserter les lieux et abandonner leurs plantations.