Actualités of Thursday, 24 May 2018

Source: journalducameroun.com

Région du Sud-ouest: l'examen du baccalauréat technique délocalisé

Cette mesure vise à prévenir d’éventuelles attaques séparatistes Cette mesure vise à prévenir d’éventuelles attaques séparatistes

Cette mesure vise à prévenir d’éventuelles attaques qui pourraient perturber la tenue des examens officiels.

Les élèves des sections francophones ayant débuté le baccalauréat technique (AF, CI et F), session 2018, dans certaines parties du département du Koupe-Manengouba (région Sud-Ouest) ont dû se rendre dans le Moungo voisin (région du Littoral), pour affronter les épreuves de cet examen. Cette délocalisation est une mesure de sécurité prise par les autorités locales pour éviter des incidents.

En effet, le département du Koupe-Manengouba est la cible d’attaques de militants séparatistes. Certains d’entre eux mènent des actions pour empêcher le déroulement des cours dans les écoles de la région. Une démarche qui vise à revendiquer la séparation du Cameroun anglophone du Cameroun francophone.Les deux départements sont voisins.

Le trajet se fait en une heure environ, sur une route dégradée. Ainsi, depuis mardi dernier, certains candidats au baccalauréat technique (AF, CI et F) du Kupe-Manengouba sont contraints de quitter leurs domiciles très tôt pour arriver dans leurs centres d’examen délocalisés dans le Moungo. D’autres ont dû s’installer, le temps de terminer leurs épreuves.Cette situation a créé la peur du côté de certains riverains du Moungo. Ceux-ci ont quitté leurs lieux d’habitation, craignant que les sécessionnistes fassent le voyage pour empêcher la tenue des examens.

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En rappel, pas plus tard que le 20 mai 2018, le département du Koupe-Manengouba a été le théâtre de violences et d’enlèvements. A Banguem, par exemple, les festivités liées à la célébration de la fête de l’unité ont débuté vers 14h00, au lieu de 09h00 comme prévu. Celles-ci n’ont duré que dix minutes, après des affrontements meurtriers entre les forces de sécurité camerounaises et des combattants des forces armées d’Ambazonie.La veille, le maire de Bangem, Simon Ekuh et son second adjoint, Enongene Epie, ont tous deux été enlevés par les séparatistes, alors qu’ils distribuaient des gadgets aux populations pour les inciter à participer au défilé du 20 mai.