Tout le Cameroun retient son souffle en attendant les résultats de l’autopsie des médecins légistes sur la dépouille de Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala.

L’opinion reste très dubitative sur l’hypothèse de suicide de l’évêque de Bafia qui d’après Patrick Nouma, ex-collaborateur de Paul Biya, serait victime « d’un complot » au sein de l’église catholique du Cameroun dont il est un fervent berger.

Il ne voit que deux principaux accusés dans cette affaire Paul Biya et le nonce apostolique Piero Pippo au Cameroun.

Tandis que des spéculations vont bon train, d’importantes révélations sur ce drame sont aussi dévoilées. Le « pauvre » évêque aurait détenu des informations qui lui ont couté la vie.

L’évêque de Bafia, à un moment donné, ne supportait plus de garder le silence sur les secrets bien gardés sur les dossiers d’homosexualité et de pédophilie au sein de l’Église catholique. Très dérangé par sa conscience, d’un acte qu’on peut qualifier de « naïf » ou pas, l’évêque de 58 ans a écrit au nonce apostolique du Cameroun Piero Pippo.

« La lettre dénoncerait et soupçonnerait le réseau des homosexuels au sein de l’Église catholique. Il avait eu à les combattre. Piero Pioppo aurait aussitôt transmis la lettre de monseigneur Bala au DCC Martin Belinga Eboutou. Sachant bien qu’il signerait ainsi l’arrêt de mort de l’évêque du Mbam et Inoubou, » révèle l’ex-proche de Biya, Patrick Nouma.

D’après Patrick Nouma, non seulement c’est Belinga Eboutou qui dirigerait le réseau des homosexuels catholiques, laisse entendre l’ancien collaborateur du président Biya. De plus, il ajoute que c’est le Dcc qui fabrique pratiquement tous les sacres des évêques au Cameroun.

Le sacre c’est la nomination par le Vatican d’un prêtre comme évêque. Elle suivrait une procédure précise, que maîtrise Belinga Eboutou, ancien séminariste et financier important de l’Église catholique. Il corromprait toute l’Église catholique, où il ne donnerait pas moins de 15 à 20 millions aux prêtres qui cèdent, y compris Piero Pioppo, aussi serait impliqué dans ce réseau d’homosexualité.

Mgr Jean-Marie Benoît Bala en envoyant cette lettre missive à l’ambassadeur du Vatican le 29 mai dernier, à la veille de l’annonce de sa disparition, signe ainsi sans le savoir son arrêt de mort.

Son décès n’est pas seulement lié à cette sombre affaire d’homosexualité et de pédophilie au Cameroun, il coïncide aussi à la réélection de Paul Biya en 2018, nous apprend Patrick Nouma.

Patrice Nouma fait savoir que toutes les fois que Paul Biya va être réinstallé pour un nouveau mandat présidentiel un prêtre du grade d’évêque est toujours sacrifié. Et son sang bu par le cercle du « nnom ngui », (titre traditionnel de Paul Biya).