Actualités of Friday, 5 July 2024

Source: Paul Chouta

Révélations : ce qui a joué en faveur de Samuel Eto'o à la CAF

Révélations : ce qui a joué en faveur de Samuel Eto'o à la CAF Révélations : ce qui a joué en faveur de Samuel Eto'o à la CAF

La décision de la Commission d'Ethique condamnant le président de la Fecafoot, Samuel Eto'o à une amende de 200.000$ (dollars) viole flagramment et incontestablement les dispositions de l'article 27 du Code d'ethique de la Fifa applicables. Car la CAF est tenue d'appliquer les codes et règlements de la Fifa.

Il s'agit d'une forfaiture qui fera certainement l'objet d'un recours .

Ce qui signifie que cette affaire est loin d'être terminée.

En effet l'article 27 du code d'ethique se la Fifa sus évoqué a fixé des peines encourues lorsqu'un officiel d'une association membre, entendu ici le Président d'une Fédération qu'est Samuel Eto'o, a pris part de manière directe ou indirecte dans des activités de paris sportifs

" Implication dans des activités de paris, de jeux ou autres activités similaires
...Toute violation du présent article est sanctionnée d'une amende d'au moins Ch 100.000, 𝐀𝐈𝐍𝐒𝐈 𝐐𝐔𝐄 d'une interdiction d'exercer toute activité relative au football de trois ans au plus".

La peine prévue est donc sans équivoque. Elle est cumulative d'une amende et d'une suspension.

C'est ce qu'on appelle en droit les peines planchers qui signifie la peine minimale. Ceci revient à dire que dès que le juge constate une infraction, comme la Commission l'a revelé en parlant de 𝐕𝐈𝐎𝐋𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐆𝐑𝐀𝐕𝐄 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐃𝐄 𝐃'𝐄𝐓𝐇𝐈𝐐𝐔𝐄 par une participation aux paris sportifs, elle ne peut pas rendre une décision inférieure à ce qui est prévue.

Aucune latitude n'est accordée au juge de sortir par le bas du cadrage fixé par le texte.

Il va sans dire que la Commission de recours, à défaut le Tribunal arbitral du sport vont retoquer indiscutablement cette décision qui vient de démontrer une fois de plus que les africains ne sont pas sérieux et que plus grave Monsieur Eto'o use de corruption pour obtenir des passe-droits.

Mais en toute logique après une telle condamnation l'ancien capitaine des Lions Indomptables devrait démissionner de la Fecafoot tout simplement.

C'est l'image du Cameroun qui est gravement écornée.

Il n'est plus digne de diriger une association de football.

Car faut-il le rappeler, sa culpabilité a été retenue, et sanctionnée par une amende, même si la loi n'a pas été clairement respectée.

L'amende en droit n'est pas les dommages et intérêts. Mais une sanction de nature pénale.

𝑪𝑶𝑴𝑴𝑬𝑵𝑻 𝑬𝑵 𝑬𝑺𝑻-𝑶𝑵 𝑨𝑹𝑹𝑰𝑽É 𝑳À?

𝑪𝒐𝒓𝒓𝒖𝒑𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

Cinq (5) jours avant la publication de cette décision, 𝗟𝗲 𝗧𝗴𝘃 𝗱𝗲 𝗹'𝗶𝗻𝗳𝗼 vous a annoncé en exclusivité que ça chauffait à la CAF et qu'il y avait des interventions pour que Samuel Eto'o ne soit pas suspendu comme l'exigent les textes, mais plutôt qu'il soit sanctionné à payer une amende de 200.000€. Le temps nous a donné raison avec cette décision des membres du jury de la Commission disciplinaire de l'Instance faîtière du football africain.

Selon nos sources bien renseignées à la CAF et dans les entourages de Samuel Eto'o des pressions ont été exercées sur les jurys de la CAF pour obtenir cette décision. Outre les enveloppes qui ont circulé, on évoque également des faux documents venus du cabinet civil la présidence de la République du Cameroun donnant l'impression que Paul Biya était défavorable à la suspension de Samuel Eto'o malgré ses frasques. Il y a également les présidents, Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, l'ex président Macky Sall, le Tchad qui ont agit pour sauver Eto'o. Le président de la FIFA est également cité. Nos informateurs nous ont révélé avec emphase que Gianni Infantino, à travers Kenny jean Marie, directeur en charge des relations avec les associations membres à la FIFA , Gelson Fernandez, directeur en charge des relations avec les associations membres en Afrique, est intervenu pour influencer et orienter la décision du jury disciplinaire de la CAF.
Pour comprendre cette prise de position de Infantino en faveur de Eto'o, il faut remonter au passé. Ceux qui sont bien informés n'ignorent pas l'implication de Samuel Eto'o dans le départ du président Ossa Hayatou de la CAF. Le niveau de manœuvre est bien connu. Les deux réunions tenu à Lusaka, l' investissement financier de Monsieur Eto'o et Infantino pour faire arriver Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération Africaine de Football. Le plan macabre voulait qu'après le premier mandat d' Ahmad se soit Eto'o, président de la Fecafoot , qui le supplée.

Lorsque le président de la CAF Patrice Motsepe et son SG Veron Mosengo-Omgba reçoivent les observations de membres du jury, ils sont curieux de constater que malgré les preuves irréfutables et incontestables qui attestent de la grave violation du code d'éthique de la FIFA par Samuel Eto'o, ils demandent à comprendre pourquoi ce n'est qu'une amende de 200.000$ qui lui est infligée comme sanction alors que les textes exigent que ce soit la sanction et la suspension d'au moins 3 ans. Les membres du jury évoquent des interventions dont celle du cabinet civil de la présidence du Cameroun en faveur d'Eto'o avant d'ajouter qu'il lui évitent une humiliation au regard de sa posture emblématique de footballeur africain. Motsepe et Mosengo, précisent que soit le président de la Fecafoot est jugé non coupable et acquitté, soit il est jugé coupable des faits qui lui sont reprochés , avec multiples preuves à l'appui , et frappé selon la loi. Ils vont également évoquer l'image de la CAF, sa notoriété , et l'importance de l'image du football africain avant de signifier à ces jurys qu'ils porteront les conséquences d'une telle macabre.