Jeune Afrique dévoile les stratégies envisagées par Maurice Kamto pour contourner les obstacles politiques et juridiques qui entravent sa candidature à la présidentielle de 2025. Alors que le RDPC tente de verrouiller le processus électoral, Kamto explore plusieurs options pour se présenter, notamment en tant que candidat indépendant ou sous la bannière d’un autre parti.
Cependant, la candidature indépendante semble peu réaliste. Depuis l’adoption du code électoral en 2012, aucun Camerounais n’a réussi à réunir les 300 signatures de parrainage requises, en raison de la mainmise du RDPC sur les élus locaux et les chefs traditionnels. Jeune Afrique révèle que des pressions sont exercées sur ces derniers pour qu’ils ne soutiennent pas les opposants, comme en témoigne l’intimidation d’un chef traditionnel par un préfet en 2020.
La dernière option pour Kamto serait de se faire investir par un autre parti politique, comme l’ont fait Cabral Libii et Akere Muna en 2018. Le Front pour le changement au Cameroun (FCC), dirigé par le député Jean-Michel Nintcheu, est souvent cité comme un partenaire potentiel. Cependant, la légitimité du FCC à investir un candidat est elle-même contestée, car Nintcheu a été élu sous les couleurs du Social Democratic Front (SDF) avant d’en être exclu.
Malgré ces incertitudes, Kamto reste déterminé. Jeune Afrique rapporte qu’il a lancé une collecte de fonds de six milliards de francs CFA pour financer sa campagne, signe de sa volonté de se battre jusqu’au bout. Alors que le RDPC tente de détourner l’attention des critiques contre une éventuelle candidature de Paul Biya, Kamto et ses alliés affichent une sérénité de façade, tout en préparant activement leur stratégie pour octobre 2025.