C’est l’une des innovations du projet de révision du Code Pénal introduit au niveau du parlement.
Ismaël Mbapout se souvient encore du parcours du combattant qu’il a dû surmonter pour enfin épouser et vivre avec sa tendre moitié. « La liste de la dot était interminable chaque membre de la famille de ma fiancée voulait avoir quelque chose je ne cache pas que cela n’a pas été facile » explique le jeune homme un brin nostalgique. « Il a fallu d’âpres négociations entre les familles pour arriver à trouver un accord finalement j’ai déboursé environ 4 millions uniquement pour la dot ».
Ismaël nous fait savoir que celle qui est désormais son épouse est originaire de la région du centre Cameroun. « Chez les Béti la dot est difficile très excessive surtout si la belle-famille sait que le prétendant a un emploi, à l’époque je venais d’être recruté à la fonction publique. J’ai été contraint de contracter un crédit non seulement à la banque mais également dans les tontines et auprès des membres de la famille ». Des exemples comme celui d’Ismaël sont légion. La dot est aujourd’hui l’un des freins majeurs au mariage de nombreux jeunes Camerounais qui préfèrent vivre leur amour en « union libre ».
C’est le « vient-on reste » comme disent les Camerounais, avec tous les risques que cela comporte pour la mère et les enfants. Le nouveau code pénal en examen ambitionne de punir les parents qui exigeront une dot jugée excessive.
Le texte devrait prévoir les limites à partir des quelles une dot sera jugée excessive, peut être cet aspect sera laissé à l’appréciation des juges. L’idée est de revenir à l’aspect symbolique de cette pratique culturelle.