Deux cadres du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) qui s’affrontent ! L’affaire fait forcément les choux-gras de la presse. Et lorsqu’il s’agit d’une région septentrionale, L’Œil du Sahel, le journal spécialisé ne manque pas de s’en faire l’écho.

Dans son numéro du 8 septembre, le trihebdomadaire renseigne que Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures en charge du monde islamique et président de la Commission départementale permanente du RDPC pour le Logone et Chari, vient de porter plainte à son camarade Alhaddji Bichara Raïs, conseiller municipal RDPC de la commune de Kousseri et membre du bureau de la section RDPC de la même circonscription.

Le premier accuse le second « d’avoir proféré à son endroit, des menaces et des insultes au cours d’une rencontre tenue à la mi-août 2017 à Kousseri », lit-on. Le mis en cause a été entendu les 4 et 5 septembre derniers à la compagnie de gendarmerie de Kousseri, laquelle a été saisie quelques jours plus tôt par une enquête préliminaire du procureur de la République.

Cette affaire, n’est que la face cachée d’un iceberg. C’est qu’un profond différend oppose depuis, deux factions dans la zone. Celle d’Ibrahim Abakar qui reproche au maire de Kousseri, Dana Haman et à ces partisans, d’avoir été mal élus à la tête de la section et ce, avec la complicité du comité central du RDPC à Yaoundé.

Pour aplanir les divergences, Cavaye Yeguié Djibril, président de la Commission régionale du RDPC pour l’Extrême-Nord, a instruit une réunion de conciliation. Ladite réunion, convoquée par Adoum Gargoum, s’est donc tenue à Kousseri mi-août dernier. Sauf que les échanges ont été tendus entre l’initiateur et Alhaddji Bichara, d’où la plainte. Le journal indique par ailleurs que ce problème traduit le malaise qui se vit au sein du parti dans la région.