Dans la suite de son entretien avec Jeune Afrique, Grégoire Owona s'est exprimé sur le fonctionnement interne du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et a répondu aux critiques concernant la gouvernance du parti.

Concernant la question de la candidature statutaire, souvent perçue comme anti-démocratique, le secrétaire général adjoint du RDPC a tenu à clarifier la situation : "La candidature statutaire renvoie à l'idée d'un candidat choisi par le parti, et non pas au rejet des candidatures des militants, qui restent libres de postuler", a-t-il expliqué à Jeune Afrique, citant les exemples historiques de Tobie Ndi, Saint Éloi Bidoung et René Ze Nguele.

Sur l'absence de congrès depuis 2011, Owona a défendu la légitimité du fonctionnement actuel du parti : "Le congrès est une instance stratégique importante [...] C'est d'ailleurs fort de ces résolutions que le président Biya a été candidat en 2018. Le RDPC est donc en conformité avec ses statuts et avec les résolutions prises en 2011."

Interrogé sur la vacance de plusieurs postes au bureau politique due aux décès de certains membres, le ministre a assuré que l'organe "remplit ses missions" et continue de fonctionner efficacement. Il a notamment souligné que le bureau politique "a marqué son accord à l'investiture à tous nos candidats aux diverses élections qui se sont tenues depuis 2011, sans aucun problème."

Concernant une éventuelle succession, Owona s'est montré catégorique : "En cas d'imprévu, une nouvelle élection sera organisée pour désigner le nouveau président national par un congrès, ou alors les instances habilitées se réuniront pour investir un candidat."