Depuis que les appels à la candidature de Paul Biya se multiplient dans toutes les contrées du Cameroun, on note des sons discordants dans l’opposition. Le spectre des partis politiques de l’opposition s’opposant à toute « manipulation constitutionnelle », aux appels insolites et fantaisistes semblent se prolonger au sein du Rdpc. Dans son discours à Bafoussam dédié à l’appel de l’Ouest, le sultan Ibrahim Mbombo Njoya donne le ton au point d’être considéré par certains comme un « sultan rebelle ».
Pour lui, il est impératif de convoquer un Congrès extraordinaire du parti, en vue de débattre sur la situation préoccupante qui se pointe à l’horizon.» Rien n’est donc acquis, il faut passer par le Congrès afin de trouver des « solutions pertinentes et durables aux problèmes de l’heure ». Car les clés du « malheur ou du bonheur se trouvent encore entre les mains » du président national du Rdpc. Telle une contagion, d’autres dissidents ont vu le jour.

D’après Saint-Eloi Bidoung, militant Rdpc et 3 ème adjoint au maire de Yaoundé 6, les nombreux appels sont « un délit politique et démocratique au sein du Rdpc ». Il va plus loin et relève qu’il s’agit ni plus ni moins qu’ « Un flagrant délit de sabotage, de manipulation et d'hypocrisie dont les coupables et les responsables devront répondre devant le tribunal de l'Histoire du Cameroun ». Il ajoute entre autres, que dans son parti « seul le congrès, réuni en session ordinaire ou extraordinaire, est habilité à désigner le candidat du parti à une élection présidentielle.

Le «candidat naturel » est une émanation des militants de tous ordres du parti. Il ne revient pas à la société civile, à des regroupements fallacieux et autres associations de malfaiteurs, étrangères à notre parti, de désigner notre candidat. Ou d'appeler à sa candidature ». Par conséquent, c’est une « menterie » et il faut mettre un terme au bal des mesquins et des coquins. En rappel, il avait déjà comme Tobie Ndi, un autre militant « pestiféré » du Rdpc déclarer sa candidature en 2011.