Politique of Monday, 21 December 2015

Source: cameroon-info.net

RDPC: Risque d'implosion chez Paul Biya

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RDPC Logo Photo: (c) RDPC Le département d’origine du chef de l’Etat et président national du RDPC n’est pas épargné par la vague de contestations qui ont accompagné le renouvellement des organes de base du parti au pouvoir à travers le triangle national. La situation dans le Dja et Lobo est telle que La Nouvelle Expression (Lne) du 21 décembre 2015 parle d’un département au bord de l’implosion.

Lne indique qu’ «Une dizaine de jours après l’expiration du délai consacré au renouvellement des bureaux exécutifs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, et de ses organes spécialisés, le département du Dja et Lobo reste en alerte. La ville de Zoételé, arrondissement de ce département originaire de Paul Biya, est toujours empreinte à d’incessantes jérémiades et cris stridents des militants frustrés par les dysfonctionnements qui ont émaillé les élections dans leur circonscription, en dépit des plaintes et complaintes portées à l’attention de la commission départementale de supervision des élections, présidée par Jules Doret Ndongo, mais sans issue ». 

Au centre, des accusations de tripatouillages combinés au népotisme. « La pomme de la discorde est la disparation sur la liste consensuelle OFRDPC du nom de la nommée Ebanga, née Nyangono Bilanda. La dame, la soixantaine révolue, est en quelques sortes l’épicentre du militantisme populaire dans la localité, et avait été courtisée comme colistière par Adeline Ekotto, tête de liste dans la section, pour cheminer ensemble dans l’intérêt d’harmoniser les points de vue pour la bonne marche du parti. Seulement, à l’aube du vote, dame Ebanga, par ailleurs secrétaire générale sortante dans la sous-section Dja et Lobo II, ne figurait plus parmi les 16 membres de cette liste », raconte Lne.

Une disparition mystérieuse que n’a pas digérée Mme Ebanga : «Nous sommes deux dont les noms ont été retirés. On nous a dit que nous sommes de la vieille école. Il faut respecter scrupuleusement les textes du parti. L’article 31 alinéa 1 dit qu’il n’y a pas de cumul. Or, dans la liste Ofrdpc de Zoetelé, il y a le cumul. Et c’est cette liste qu’on veut faire travailler aux gens pendant cinq ans», se plaint-elle dans les colonnes du quotidien privé. 

A en croire notre confrère, « les accusations sont orientées vers Cécile Mbengono, délégué aux conflits et aux organisations spécialisées dans la sous-section de Mekak-Ngougoumou, et Avezo’o Amougou, délégué à la communication du comité de base Ofrdpc de Ngolbang-Ayanga ».

Concernant l’OJRDPC de la même sous-section, Pappy Owoutou, « est vertement tancé pour corruption. Il aurait manigancé pour provoquer l’invalidation de la liste de Marc Essama, son adversaire, ce en soudoyant deux des colistiers de ce dernier, une heure avant le vote. En sus du bourrage des urnes et du trafic des chiffres décriés par certains militants, il est reproché au président élu à l’Ojrdpc de Zoetélé ville d’avoir fait un passage en force sous les auspices de la commission communale de supervision, alors qu’il avait plus de l’âge requis pour l’organe des jeunes qui est de 35 ans ». 

C’est la raison pour laquelle  « une pétition signée d’environ 2000 militants a été envoyée à la commission centrale de Jean Nkueté dans le souci d’invalider les élections en question », conclut le journal.