L'audition d'Amougou Belinga, qui s'est tenue le 9 août 2023, a suscité un intérêt croissant parmi le public. Les spéculations vont bon train quant aux déclarations et révélations qui ont pu émerger de cette séance. Néanmoins, une facette interpellante de cette affaire demeure préoccupante et questionne la transparence de la procédure.

Ce qui frappe et inquiète le juge d'instruction, c'est la notable absence des avocats de la partie civile, à savoir les défenseurs des droits des ayant-droits de Martinez Zogo. Malgré les convocations et l'autorisation du juge d'instruction, leur non-participation à l'interrogatoire d'Amougou Belinga n'est pas passée inaperçue. L'étonnement du juge face à cette situation est évident et soulève des doutes quant à la conduite de la procédure.

Le maintien en poste de Eko Eko, directeur général de la Dgre (Direction Générale des Recherches Extérieures), alors qu'il est impliqué dans cette affaire comme une des parties présumées, suscite une série d'interrogations. Les avocats de Eko Eko avancent que Danwe, un autre inculpé, aurait disculpé leur client lors de la confrontation, affirmant qu'il n'a aucune implication dans l'assassinat de Martinez Zogo. De plus, ils avancent que les moyens de la Dgre n'auraient pas été utilisés pour commettre le meurtre. Ces éléments soulèvent des doutes sur les tactiques mises en place pour écarter l'État de l'affaire, alors que de nombreux observateurs y voient un possible crime d'État.

L'aspect le plus troublant reste le maintien de Eko Eko dans ses fonctions de Directeur Général de la Dgre, malgré les suspicions entourant son implication. La situation soulève des interrogations sur la qualité et la moralité de son rôle actuel, alors qu'il devrait potentiellement passer devant un juge d'instruction ou un magistrat, tout en étant encore en possession de ses prérogatives en tant que responsable du principal service secret du Cameroun.

Dans cette situation complexe, le silence entoure la réaction des avocats des ayant-droits de Martinez Zogo. Alors que les spéculations et les théories circulent, leur intervention est attendue pour apporter des éclaircissements et jeter de la lumière sur cette affaire déconcertante.

En somme, le maintien en poste de Eko Eko tout en étant impliqué dans une affaire aussi délicate que l'assassinat de Martinez Zogo est une énigme qui met en question la crédibilité du système judiciaire. L'absence des avocats de la partie civile lors de l'audition d'Amougou Belinga et les doutes entourant l'implication de Eko Eko soulignent l'importance d'une procédure transparente et équitable. Les réponses à ces questions épineuses sont attendues, alors que le silence prévaut et que les observateurs scrutent les développements à venir.