Inspirés par le discours de Biya…


Des jeunes Toupouri se mettent en réseau


Jeunes, dynamiques, entreprenants et ambitieux, ils se sont inspirés des multiples discours du chef de l’Etat et en l’occurrence celui du 11 février 2023 qui sans cesse interpelle les jeunes à s’armer de courage dans un monde plein de vicissitudes et à prendre leur destin en main.


Chacun d’entre ces jeunes « Toupouri » tient une activité économique qui emploie ou du moins sort d’autres jeunes de l’oisiveté et du désespoir. Bien plus, ils ont décidé de se mettre ensemble, question de se connaître et de s’entraider, créer un réseau relationnel pouvant leur permettre de s’organiser collectivement afin de se projeter dans un futur plus glorieux. Il y a plusieurs mois que Maïlla Lewis, jeune compatriote âgé de 29 ans, originaire de l’arrondissement de Doukoula Kar-Hay dans département du Mayo Danaï, région de l’Extrême-Nord Cameroun, diplômé de l’Enseignement supérieur en sus de plusieurs formations en ligne dans le commerce international, et très entreprenant depuis les bancs de l’école, a décidé de rassembler ses frères et sœurs en créant l’association « Jet » entendez « Jeunes entrepreneurs Toupouri » dont il est le président national. Ladite association vise à rassembler tous les jeunes Toupouri entrepreneurs aussi ambitieux et visionnaires, y compris ceux et celles qui veulent entreprendre et qui ont des projets porteurs ; et bien dit-il, « nous avons lancé cette association pour galvaniser tous les jeunes Toupouri, au lendemain du discours du chef de l’Etat, il y a ce passage fort qui nous a marqué : A quoi vous servirait-il d’être talentueux si vous n’êtes pas organisé ? ». Cette association qui a une assise nationale et internationale compte plus de 2000 membres, avec des représentations régionales, départementales et locales. C’est en somme un réseau qui n’exclut nullement les ressortissants d’autres communautés, en l’occurrence ceux et celles qui trouvent des affinités proches ou lointaines avec les Toupouri. Il convient de noter qu’il existe des mentors qui regardent de près et apprécient d’ailleurs les efforts qui sont faits au sein de cette association pour tenir en haute estime l’excellence communautaire. Pour rappel, les Toupouri sont un peuple camerounais, originaires de l’Extrême-Nord, majoritaires dans les départements du Mayo-Kani, Mayo-Danaï et Pouri.

On les retrouve également chez nos voisins du Tchad. Les élites politiques de ces coins sont entre autres Cavaye Yéguié Djibril, Ayang Luc, Dr Taïga, le général Bouba Dobekréo, les élites sécuritaires que sont les commissaires et les commandants de brigades, pour ne citer que ceux-là, sans oublier les élites économiques qui sont prêts à soutenir l’initiative de ces jeunes. C’est un peuple tout aussi nombreux que le peuple bamiléké à l’Ouest-Cameroun, un peuple guerrier en somme. Apporter notre pierre à la construction de la Nation Les Toupouri toutes générations confondues sont en ce moment en plein préparatifs du Festival « Gurna » dont la 7e édition aura lieu du 30 octobre au 04 novembre 2023 à Doukoula Kar-Ray dans le département du Mayo DanaÏ. Le festival « Gurna » qui a trait à une danse traditionnelle se célèbre tous les deux ans, est différent du « festival du Coq » qui lui, rentre également dans le patrimoine culturel du peuple Toupouri et se célèbre tous les ans. A la question de savoir d’où leur est venue l’idée de se regrouper, Maïlla Lewis répond sans ambages : « tenant compte du discours du président de la République, l’entreprenariat il l’a dit, c’est la clé de succès d’un pays et d’une communauté, et nous voulons aussi apporter notre pierre à la construction de la Nation ». Maïlla Lewis est convaincu que l’Etat ne peut employer tout le monde et qu’il est aujourd’hui plus qu’urgent de se surpasser en créant et en prenant des initiatives.

Alors les initiatives que les jeunes peuvent prendre dit-il, c’est d’être créatifs et inventifs, mettre sur pied des idées novatrices et créatrices d’entreprises, susceptibles d’employer d’autres jeunes. « L’autre objectif de notre association c’est de former d’autres jeunes à se prendre en charge, et bien entendu, nous avons besoin des soutiens et des accompagnements de la part de nos élites », conclutil.