Les personnalités judiciaires ont joué un rôle central dans le processus d'autopsie du regretté journaliste camerounais, Martinez Zogo, dont le tragique assassinat en janvier 2023 continue de susciter l'indignation. Selon les révélations du rapport d'autopsie consulté par Jeune Afrique, le 22 janvier 2023, date du décès, a marqué le début d'une enquête complexe, menée en collaboration avec des figures judiciaires de premier plan.

L'examen post-mortem a été réalisé en présence de Mpaloa Collins, procureur près le Tribunal de grande instance de Mfou, Ntyam Nkoto Florent, procureur près le Tribunal de première instance de Yaoundé, et Ndoumbé Eteki, substitut du procureur. Leur participation active aux côtés des médecins légistes a ajouté une dimension juridique cruciale à l'investigation, garantissant un processus transparent et objectif.

Le rapport d'autopsie, long de neuf pages, détaille les découvertes macabres faites sur les lieux du crime à Ebogo 3, à Soa. Martinez Zogo, dont le corps a été retrouvé dans un état de putréfaction avancée, a été victime de sévices corporels, dont certains à caractère sexuel. Les organes génitaux externes et la langue présentaient des anomalies, tandis que des lésions multiples et des ecchymoses étaient observées sur différentes parties du corps, notamment la paupière droite, la cavité buccale et les mains.

Le lieu de la découverte du cadavre, qualifié de scène de crime secondaire, a suscité des interrogations, soulignant ainsi l'importance de l'enquête. Les médecins légistes ont estimé que le décès résultait des multiples violences infligées au journaliste, le classant comme une mort violente. Les détails du rapport d'autopsie contribuent à éclairer les circonstances de cette affaire complexe, qui implique des personnalités telles que Jean-Pierre Amougou Belinga et des responsables de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), notamment Léopold Maxime Eko Eko.

Outre ces aspects, le rapport souligne également que des analyses toxicologiques sont en cours à Genève sur des échantillons prélevés sur le site du cadavre, ajoutant ainsi une dimension internationale à cette enquête délicate.
La famille du défunt a entrepris des démarches pour une autopsie indépendante pratiquée par des médecins étrangers, soulignant l'importance de la transparence dans la quête de vérité et de justice. L'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo reste ouverte, alimentée par les révélations poignantes du rapport d'autopsie, et la pression de l'opinion publique en quête de réponses.