Selon une enquête exclusive de Jeune Afrique, le régime du président Paul Biya au Cameroun serait un obstacle majeur à l'accession de ses compatriotes à des postes de responsabilité au sein des institutions internationales.

Jeune Afrique révèle que le pouvoir camerounais exerce un contrôle étroit sur les carrières de ses ressortissants à l'étranger, allant jusqu'à entraver délibérément certaines candidatures à des postes stratégiques. Le journal cite le cas d'un commissaire de police promis à un poste chez Interpol, mais dont le dossier a été bloqué par son propre frère, alors conseiller à la présidence.
Cette pratique, qualifiée de "théorisée" par Jeune Afrique, viserait à écarter les Camerounais qui ne seraient pas jugés suffisamment loyaux au régime. Le journal souligne que le président Biya serait particulièrement méfiant envers ceux qui font carrière au sein des organisations internationales, les considérant comme de potentiels concurrents.

Ainsi, Jeune Afrique rapporte que le soutien du gouvernement camerounais aux candidatures de ses ressortissants à des postes de haut niveau est souvent tardif, voire inexistant. Le cas de Théodore Nkodo, candidat camerounais à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), en est un exemple éloquent. Son dossier n'aurait été déposé qu'à la dernière minute, handicapant sérieusement ses chances de succès.

Cette politique du régime Biya aurait de lourdes conséquences pour le Cameroun, qui peine désormais à faire entendre sa voix sur la scène internationale. Jeune Afrique souligne que cette situation traduit la volonté du pouvoir de Yaoundé de préserver son emprise, au détriment des intérêts du pays.