Actualités of Tuesday, 30 August 2016
Source: apanews.net
Les manuels scolaires sont rares au Cameroun où à une semaine de la rentrée prévue lundi prochain, plusieurs livres inscrits au programme sont quasi introuvables, a constaté APA mardi sur place à Douala.
Dans la plupart des librairies, les mêmes complaintes reviennent comme une rengaine, aussi bien chez les usagers que chez les vendeurs.
« J’ai déjà fait le tour de plusieurs librairies, le constat est identique, plusieurs livres ne sont pas disponibles. On nous demande d’attendre. Seulement, on ne nous dit pas jusqu’à quand on doit attendre », indique ce parent rencontré mardi au plein cœur du quartier commercial Akwa.
Sur la base des témoignages, les livres qui se font plus rares sont ceux de l’enseignement secondaire technique industriel et commercial, « où près de la moitié des livres inscrits au programme scolaire cette année sont introuvables ».
C’est le cas des matières comme la comptabilité, les statistiques, le commerce, mais également des œuvres littéraires de la classe de 6è de l’enseignement général, jusqu’en classe de terminale.
La rareté des livres serait liée à la fréquence des changements des manuels inscrits au programme. Selon plusieurs parents, « certains livres font seulement deux ou trois ans avant d’être remplacés par d’autres ».
Pareille situation serait la conséquence de la guerre que se mènent les éditeurs pour le contrôle du marché du livre scolaire.
A la Librairie papeterie du Cameroun (LIPACAM), l’un des responsables a indiqué que « les livres qui manquent encore à l’appel devraient être disponibles d’ici la rentrée, le bateau les transportant étant déjà au port de Douala ».
Même assurance à la société Messagerie de presse (MESSAPRESSE), le principal grossiste du pays, où l’on affirme que « tout devrait rentrer dans l’ordre », le retard étant imputé à la Commission nationale du manuel scolaire (CNMS) qui n’aurait publié à temps, la liste des manuels retenus pour la prochaine année scolaire.
En plus de la rareté de certains ouvrages, les parents évoquent la cherté des livres, ainsi que leur liste pléthorique, avec en moyenne 15 livres au programme pour un élève du secondaire et 10 livres pour celui du primaire.
Des parents et des syndicats des enseignants déplorent cette situation, d’autant que certains livres inscrits au programme ont parfois un contenu presqu’identique.