Le ministre de la santé publique Manaouda Malachie est sûrement dans des insomnies du fait de l'annonce de cette grève qui se prépare pour le 31 juillet prochain. Comment comprendre cet état dans un pays qui pourtant avait promis la santé pour tous en l'an 2000.
Visiblement après les années 2000, où à coup de ramdam médiatique, on avait annoncé un plan de redressement des conditions de vie des populations à travers un volet santé pour tous en l'an 2000. Malheureusement, nous sommes en 2022, la situation semble aller de mal en pire avec cette fois le ras-le-bol du personnel de santé publique qui a décidé de lancer un mouvement de grève le 31 juillet prochain. La raison est simple, les conditions de travail , mais surtout les effectifs insuffisants dans le corps médical est exaspérant. En effet, selon un récent rapport, on compterait un médecin pour près de 14000 âmes au Cameroun. Résultats des courses, le personnel de santé est parfois insuffisant, des spécialistes dans des maladies spécifiques n'existent presque pas. Pour ceux qui existent, ils se retrouvent généralement recrutés dans d'autres pays avec des salaires plus consistants. Encore, pour ceux qui sont là, les conditions de travail et surtout, la morbidité salariale fait énormément problème. Et pourtant, il apparaît impérieux que le gouvernement camerounais devrait prendre ce problème à bras le corps pour que les populations aient des spécialistes de santé de qualité. De plus, à quoi servent toutes les facultés de médecine qui existent au Cameroun ? Pourquoi ne pas accentuer une meilleure politique publique dans le secteur de la santé? Autant d'interrogation qui démontrent à suffire qu'avec cette grève,on n'est pas encore sorti de l'auberge.