Aujourd'hui cité comme l'un des commanditaires de l'enlèvement et la torture de feu Martinez Zogo, ce n'est pas la première fois que le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze est accusé d'avoir commandité un meurtre.
En 2010, Bibi Ngota, le directeur du journal « Cameroun Express », un des trois journalistes camerounais écroués pour « faux et usage de faux » et détenu depuis le 10 mars, est décédé jeudi à la prison de Yaoundé.
Alors que plusieurs camerounais parlaient de mort naturelle, certaines personnalités ont sorti des preuves selon lesquelles, le journaliste avait été tué. L'une des voix qui soutenaient cette thèse, était feu Ateba Eyene. Ateba Yene affirmait sans ambages que Bibi Ngota avait été assassiné par Laurent Esso. Surprise, Ateba Eyene décède 6 mois plus tard, après qu'il a commencé à accuser le ministre.
Dans une publication, Wilfried Ekanga revient sur ces deux meurtres dont le Minfi a été accusé, avant que n'apparaisse l'affaire Martinez Zogo, où son nom a été cité par le colonel Justin Danwé, le chef du commando qui a enlevé et torturé le patron de Amplitude FM.
"Moi aussi j'aimerais avoir le pouvoir d'assassiner ceux qui me critiquent et m'insultent tous les jours. Je n'ai pas de Prado noir et ça m'attriste énormément ! Je donnerais tout pour être de ceux-là qui peuvent mobiliser des services entiers de la DGRE pour liquider leurs ennemis. Quel pouvoir ; quelle puissance ; quel charisme ! Et vous me demandez de ne pas être jaloux ? C'est humainement impossible ! Quand Ateba Eyene affirme en juillet 2013 que Laurent Esso a tué Bibi Ngotta, et que le même Ateba décède 6 mois plus tard, en février 2014, ça s'appelle un COUP DOUBLE ! Je veux connaître le secret d'une telle efficacité. Car je suis tellement aigri que j'ai envie de voir Laurent Esso répondre aux questions des juges sur ces dossiers", écrit le membre du MRC.
"J'aurais bien aimé être le bénéficiaire des lignes 94, 65 et 57 à la place d'Amougou. Ça s'appelle la Sainte Trinité Financière. Je rêve chaque nuit que c'est moi qui possède tous les moyens, 4 télévisions, et une ribambelle de journalistes prêts à rentrer dans le trou pour moi si je le leur demande. Que dire alors des 4 femmes de Belinga ? Moi qui n'ai pas eu de rapport sexuel depuis l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986 ! Mettez-vous à ma place, comment ne pas être jaloux ?", peut-on également lire dans la tribune de Ekanga.