Rebecca Enonchong, l’entrepreneuse camerounaise est revenue sur sa brève garde à vue en août 2021 après avoir été accusée « d’outrage à magistrat ».

La femme d’affaires Rebecca Enonchong a fait le tour des sujets phares qui animent l’actualité au Cameroun dans un entretien accordé à RFI dont l’intégralité sera diffusée le 12 mars à midi. Interrogée sur sa garde à vue l’an dernier, la fondatrice et dirigeante d’AppsTech y voit une stratégie pour la faire taire.

Cette femme reconnue pour son combat pour le numérique en Afrique a déclaré que c’était pour l’intimider.

Elle affirme : « Je pense que c’était pour me rappeler qu’il y a des patrons et que je n’ai aucun pouvoir » au Cameroun. Rebecca Enonchong avait été libérée le vendredi 13 août en fin d’après-midi après trois nuits passées en garde à vue à la légion de gendarmerie de Douala.

Cette garde à vue de trois jours avait créé l’indignation et l’émoi collectif au Cameroun notamment via les réseaux sociaux où l’hashtag #FreeRebecca avait été abondamment relayé. « Mon combat ne fait que commencer », a réagi celle qui est accusée d’« outrage à magistrat » par le procureur général près la cour d’appel du Littoral.

Rebecca Enonchong, connue pour ses prises de positions critiques envers le régime de Paul Biya, ne cesse d’appeler à la fin de la crise anglophone, au respect des droits humains et à une lutte implacable contre la corruption notamment dans les gestions des fonds Covid (covidgate).