Selon des informations rapportées par Jeune Afrique, un nouveau développement majeur est survenu dans l'affaire du journaliste camerounais Martinez Zogo. Justin Danwe, ancien chef des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), a été inculpé pour « complicité d’assassinat » par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé.

Cette nouvelle inculpation fait suite à une série d'auditions au cours desquelles Danwe a témoigné sur les circonstances entourant la mort du journaliste. Il aurait affirmé avoir agi sur ordre de Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d’affaires influent au Cameroun et patron du groupe de médias L’Anecdote. Danwe aurait reçu une somme de deux millions de F CFA (environ 3 000 euros) de la part d'Amougou Belinga pour « faire taire » Martinez Zogo, qui aurait été accusé d'insulter l'homme d'affaires.

Lors de son audition, Danwe aurait admis avoir été manipulé par Amougou Belinga, qui aurait profité de sa situation financière précaire pour le pousser à agir. Il aurait également fait état d'une réunion préparatoire au siège d'Amougou Belinga, où les détails de l'opération auraient été discutés.

La décision d'inculper Danwe pour « complicité d’assassinat » représente une avancée significative pour la famille de Martinez Zogo, qui cherche à obtenir justice pour le meurtre du journaliste. Cette requalification des faits pourrait également avoir des répercussions sur les autres prévenus dans l'affaire, dont Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, ancien chef de la DGRE.

Les avocats de la famille Zogo ont salué cette décision, affirmant qu'elle constitue une étape importante dans la recherche de la vérité sur la mort du journaliste. Ils espèrent que les autres prévenus seront également tenus responsables de leurs actes, et que la justice sera rendue dans cette affaire qui a secoué le Cameroun.