Me Alice Nkom, célèbre avocate camerounaise et présidente du Conseil d'administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), a été convoquée ce lundi 20 janvier 2025 au service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale à Yaoundé. La nouvelle, rapportée par Le Courrier du Cameroun, a immédiatement suscité de vives réactions dans les milieux de la défense des droits humains, tant au Cameroun qu'à l'international.

Me Alice Nkom, connue pour son engagement infatigable en faveur des droits des minorités, et notamment des personnes homosexuelles, s'est présentée aux côtés de ses confrères, Me Fotso et Me Meli, avocats au barreau du Cameroun. Malgré la tension autour de cette convocation, l'avocate en est ressortie libre après son audition.

Me Nkom, âgée de 78 ans, continue de s'imposer comme une voix de premier plan pour les droits des homosexuels dans un pays où l'homosexualité est encore largement criminalisée. À plusieurs reprises, elle a dénoncé l'injustice et l'oppression envers cette communauté, se heurtant souvent à des vagues de critiques et de pressions venant de divers segments de la société.

Le soutien dont elle bénéficie au sein de la communauté juridique camerounaise et auprès des organisations de défense des droits humains demeure fort. Cette convocation, bien qu'inquiétante pour certains observateurs, semble n'avoir fait qu'amplifier l'élan de solidarité autour de Me Nkom.

"Il est impératif que nous continuions à défendre les droits humains, même dans les conditions les plus difficiles", a déclaré l'un de ses collègues après sa libération.