Actualités of Saturday, 1 August 2015

Source: camer.be

Rebondissement dans l’affaire de 9 soldats français de Boko Haram

Boko Haram Fighter Boko Haram Fighter

L’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, vient de faire publier un droit de réponse dans l’hebdomadaire Repères en guise de démenti.
Soudan, Comores, Maldives, Sri Lanka… Depuis qu’elle a quitté les bureaux du Quai d’Orsay en 1981, Christine Robichon écume les pays en guerre.

Un destin de diplomate qui a conduit cette diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris au Cameroun. Singularité de ce poste d’ambassadeur, Christine Robichon doit affronter un sentiment anti-français qui enfle dans la pensée des Camerounais.

En témoigne ce droit de réponse qu’elle fait publier dans les colonnes de l’hebdomadaire Repères, édition du 15 juillet 2015 (n° 431). Une semaine avant, soit dans son édition n° 430, Repères consacre un volumineux dossier sur la visite d’État au Cameroun du président français François Hollande.

Dans un article dudit dossier intitulé « Les secrets de la visite de François Hollande », le journal, souvent bien informé, énumère pêle-mêle les sujets de conversation qui ont meublé le tête-à-tête entre Paul Biya et son homologue français. L’on apprend de Repères que le sujet portant sur le sort de neuf Français soupçonnés de collusion avec la secte islamiste Boko Haram était au coeur de l’échange entre les deux présidents.

Pour Christine Robichon, il s’agit « des allégations totalement dénuées de tout fondement », comme on peut le lire dans le droit de réponse qu’elle a servi à Repères.

« La préoccupation sur la libération éventuelle des neuf Français détenus à la Direction générale aux renseignements extérieurs (DGRE) et soupçonnés de collaboration avec Boko Haram a hanté tous les échanges entre MM. Hollande et Biya » est la phrase qui provoque surtout le courroux de la diplomatie française.

« Aucun ressortissant français n’a été arrêté en raison de liens présumés avec Boko Haram », dément Christine Robichon. Il faut noter que Repères n’est pas la première source à soupçonner la France d’offrir son expertise à Boko Haram.
En visite de travail au Cameroun, le ministre de la Communication du Tchad, Hassan Sylla Bakari, faisait savoir que des armes arrachées à Boko Haram sont de fabrication française.

Autant de révélations qui entretiennent ce fort sentiment anti-français contre lequel Christine Robichon se bat comme elle peut. Elle n’a d’ailleurs pas oublié ces Camerounais qui la huaient sur le boulevard du 20-Mai lors de la marche citoyenne du 28 février 2015 contre Boko Haram.